Le 14 mai 1610, le roi Henri IV était assassiné de trois coups de couteau alors que son carrosse était bloqué dans un embouteillage. Un certain François Ravaillac était arrêté tenant à la main un couteau épointé.  Le 27 mai 1610,  le Parlement de Paris condamnait François Ravaillac à la peine de mort. En l'absence de preuves les juges ont considéré qu'il y avait de fortes présomptions pour que Ravaillac,  agissant seul, a bien assassiné le roi. La peine a été immédiatement exécutée.
Voilà la vérité historique.

Ce 5 février 2024, après sept ans de procédure, un autre François, Bayrou, a été relaxé du chef d'accusation d'un important détournement de fonds publics portant sur plusieurs centaines de milliers d'euros. C'est le Modem, le parti que présidait François Bayrou, qui a profité de ce détournement. Pour justifier cette relaxe, alors que des sous-fifres étaient en même temps condamnés, le président du tribunal a publiquement déclaré: "il est très probable" que les actes commis par trois des prévenus l'ont été avec "l'autorisation de M. Bayrou". Toutefois, "il n'est pas rapporté la preuve de cette autorisation".
Voilà une autre vérité historique.

Grâce à cette jurisprudence oscillant entre la probabilité certaine et la certitude probable, le procès en révision de l'autre François, Ravaillac, va pouvoir commencer.

Pour ceux qui ont toujours confiance en la justice de notre pays, plus de précisions ici (lien à recopier):
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/francois-bayrou-relaxe-dans-l-affaire-des-assistants-d-eurodeputes-modem-2156366

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