Qu'ils soient au gouvernement, au parlement ou dans les collectivités locales, ces professionnels de la politique sont souvent des incapables. En tout cas incapables de reconnaitre leur responsabilité quand quelque chose ne va pas ou ne plait pas.
C'est jamais eux les responsables! C'est le voisin, le prédécesseur, l'adversaire, le citoyen, la météo,la sécheresse, les inondations, le froid, le réchauffement climatique, l'Europe ou Poutine... Mais pas eux!
Un bel exemple nous en est donné, localement, à la lecture de la page aixoise du daubé de ce 7 décembre.
Accusé par des riverains de massacrer l'environnement des Bords du Lac en prévoyant d'y rajouter du béton encore du béton, toujours plus de béton, voici, selon un article du dauphiné de ce 7 décembre, ce que le Beretti a osé répondre.
"Il faut arrêter de dire que je bétonne. Le projet d'aménagement de la zone remonte à 20 ans, je ne fais qu'honorer des engagements pris par la Ville..."
Oh, le Jocrisse, oh le faquin, oh le manipulateur, oh le cuistre.
A l'en croire, le fait de prévoir de bétonner le dernier îlot de verdure serait de la faute de son prédécesseur. Laissant entendre par là que si c'était lui qui avait été à la manoeuvre, il en irait autrement.
Oh, le fourbe, oh l'oublieur (oui, oui, dans certains cas, il n'y a plus assez de vocabulaire, il faut aller dans les néologismes).
Vérifions cela. Comment s'appelait donc le directeur de cabinet du maire qui avait lancé l'idée de bétonner les Bords du Lac il y a 20 ans? Il s'appelait Beretti, Renaud de son prénom, le renard de son surnom. Et comment s'appelait le premier adjoint de Dord en 2007 quand le projet de bétonner à outrance a été lancé? Le même Beretti. Et qui était toujours premier adjoint quand le Dord a lancé l'idée de bétonner le dernier îlot de verdure. Toujours et encore le Béret'.
L'a-t-on entendu, seulement une fois, émettre la moindre réserve sur cette bétonisation a l'excès?
Non. Jamais. Il a tout cautionné. Mais c'est pas de sa faute (tiens, ça nous rappelle un sketch que le Dord avait joué en public dans les travées de l'Assemblée nationale)
Mais il y a pire que l'oubli. Il y a le mensonge, gros comme une maison, comme quand le Béret' prétend que le fait de devoir construire demain correspond à "un engagement pris jadis par la Ville". C'est faux.
Dord, avec à l'époque le soutien de la comique de la santé, l'incertaine Bachelot, venue tout exprès à Aix, avait bien noué des contact avec une caisse de retraite (CNRO) en vue de la construction d'une maison d'accueil pour handicapés et leurs familles sur cette parcelle encore en friche. Mais c'en était resté au stade des discussions. Puis le projet avait été abandonné quelques années plus tard comme en témoigne cet extrait d'article du Messager:
Bref, on aura beau fouiller dans les archives des registres municipaux, on ne devrait trouver aucun accord formel qui engagerait aujourd'hui le Béretti à réaliser un nouveau bétonnage aux bords du lac.
Pourquoi ce personnage de plus en plus grotesque ne veut-il pas assumer que c'est lui, et lui seul, qui peut aujourd'hui décider ou refuser ces constructions sur le dit site? La réponse est simple. Parce que pour se faire élire en 2020 il s'était formellement engagé à mettre fin au bétonnage de la ville tel que l'avait conduit son prédécesseur.
Et peut-être aussi parce que le béton ne rapporte pas des dividendes qu'aux seuls promoteurs!
Mais c'est pas d'sa faute comme le chantait jadis sur les bancs de l'Assemblée le député-maire Dord. Cette video a déjà enregistré plus de cinq millions de vues:
https://www.youtube.com/watch?v=prPXYzWJ33A
Sortez les clowns* !
* NDLR: Pour Dord, c'est fait, pour son successeur c'est juste une question de tempo.