Autour des Anciens Thermes aixois, un gouffre financier abyssal et qui ne cesse de se creuser

2ÈME PARTIE D'UNE HISTOIRE SANS FIN



En 2001, le secteur public (l’Etat) était l’unique propriétaire de l’ensemble de tout ce qui constituait le patrimoine thermal aixois, un patrimoine évalué alors à environ 50 millions d’euros.

Comme il est expliqué dans la première partie, l’Etat a vendu aux enchères privées les Thermes modernes Chevalley et la quasi totalité du patrimoine historique à une seule exception, les Anciens Thermes du centre ville.



Tandis qu’il a volontairement laissé passer la chance unique de voir la Ville et ses acteurs économiques devenir propriétaires de tout le patrimoine thermal pour 3 millions d’euros, le Zéro-Dord s’est entiché soudain pour le bâtiment, en partie classé, des Anciens Thermes.



Pas regardant, en 2005 l’Etat lui a proposé de le lui vendre à un prix d’ami: 1,2 million d’euros.
Pour ce prix-là la Ville n’en deviendra effectivement propriétaire que sept ans plus tard mais sera autorisée en attendant, par convention, à occuper les locaux à titre gratuit.
Enfin presque gratuit car ce sera à la mairie (et donc aux contribuables aixois) de payer tous les frais d’entretien, de gardiennage, de chauffage voire de remise en état de tout ce qui est défaillant, telles les fuites dans les toitures par exemple.
Des dépenses obligatoires auxquelles le député maire, Zéro-Dord, ajoutera le financement de quelques travaux plus importants d'aménagement ou de restructuration des locaux. Son objectif d’alors était de loger dans ces lieux diverses activités, tels l’Office de Tourisme ou encore les services municipaux du Personnel ou des Finances. Voire d’y installer un hypothétique dojo départemental ou une non moins hypothétique médiathèque. Deux promesses médiatisées mais qui ne verront jamais le jour.

Par contre, mais ce sera une autre histoire, le député-maire a aussi décidé, dès 2005, donc avant que la ville ne devienne réellement propriétaire des lieux, de réserver l’aile droite du premier étage à la société Peyrefitte, laquelle y installera à grands frais son école d’esthétique dès l’année suivante.

Une installation en toute illégalité, bien entendu, puisque la convention de mise à disposition gratuite passée entre l’Etat et la Ville ne prévoyait qu'un usage public des locaux et en aucun cas le moindre usage privé et encore moins commercial.

Le Préfet de l'époque, garant de la dite convention, fermera pudiquement les yeux sur cette grave entorse à la loi. Ce mépris des règles commis par le Zéro-Dord, non sanctionné par l'autorité compétente, ne manquera pas de causer bien des problèmes par la suite.
Quant à) ce point ô combien négatif, il jouera sans doute un grand rôle dans la démission de Dord de son poste de maire en 2018.
 

En attendant, sous le règne de notre Zéro de l’histoire, entre 2005 et 2018 la collectivité aura dépensé quelque chose comme 8 à10 millions d’euros dans les Anciens Thermes en travaux et dépenses diverses. Et tout cela, pour rien! Etonnant non?


Car tout cela, c’était avant que le Zéro-Dord ne se dise que, à bien y réfléchir, il ne voyait plus l’utilité de conserver le bâtiment dans le giron de la mairie. Et de décider de revendre les Anciens Thermes à un promoteur. Ben tiens!
Un premier promoteur s’étant désisté après quelques coûteuses études 
non concluantes (mais remboursées par la ville), le dit Zéro-Dord trouvera un autre candidat (Bouygues) pour racheter le bâtiment. A quel prix de vente? Ben, ce prix ce sera exactement le même que celui que l’Etat avait fixé pour le rachat par la ville treize ans plus tôt, soit 1,2 million d’euros, pas un cent de plus. 

A ce stade tout lecteur un peu attentif comprend très vite l’arnaque. Si entre 2005 et 2018, c’est entre 8 et 10 millions d’euros qui ont été dépensés dans ces Anciens Thermes, les revendre au prix d’achat fixé 13 ans plus tôt, c’est comme si on avait jeté 8 à 10 millions d’euros par les fenêtres. 


Et pourtant c’est bien ce qui va arriver. Et pourtant cette arnaque est passée comme une lettre à la Poste, tant aux yeux des autorités chargées de veiller sur le bon usage des finances publiques qu’à ceux des électeurs nigauds.
Il est vrai qu’une perte de 10 millions d’euros, ce n’est jamais que l’équivalent de 1000 euros d’impôts par foyer fiscal aixois. Contribuables, à vos poches.


Mais ce n’est pas tout. Le plus tristement comique teste à venir…

On verra au prochain épisode à quel point les errements de Zéro-Dord et de sa bande d’irresponsables (dont l’actuel maire, dit Zéro-Bis) n’ont pas fini de nuire aux Aixois.


Tout cela nous permet aussi de conclure, provisoirement, que ce qui se passe au simple niveau local n'est que le reflet modeste de ce qui se joue dans les plus hauts sommets de l'Etat. Tant que nous serons gouvernés ou dirigés par des gens aussi incompétents qu'irresponsables on continuera de voir le pays s'enfoncer dans le marasme et la désolation.
Dans le silence assourdissant d'une population atone et passive.
Jusqu'à quand?

En attendant, le cumul des revers financiers
infligés à la collectivité aixoise lors des vingt dernières années vient encore de grossir: 20+12= 32 millions d'euros perdus ou non récupérables pour la Ville et ses contribuables.

A suivre