Baudruche: Mince pellicule de caoutchouc dont on fait des ballons très légers. - Personne sans caractère ou de réputation surfaite. - Théorie sans consistance, facile à réfuter. (Les dictionnaires).
C'était le gros titre du daubé de ce vendredi 26 mai :
Dans son assemblée plénière de ce mois de mai la communauté d'agglomération dite Grand Lac a décidé de rejeter le projet de modification du PLUi autorisant la construction de deux immeubles de part et d'autre du bâtiment classé Nirvana sis sur Aix-les-Bains.
Et on ne peut pas dire que ce fut une surprise au vu du résumé des épisodes précédents.
Ainsi courant 2022, le Beretti rencontre un promoteur dont le projet consiste à réaliser deux copies du Nirvana de chaque côté de celui-ci. Pour se faire, le Renaud propose de modifier le Plan local d'Urbanisme intercommunal. Son équipe prépare le projet. Le Béret' est chaud. Dès que le projet est connu, des riverains du futur chantier se manifestent et viennent rejoindre les ceusses qui, dans ce journal en ligne en particulier, ont déjà soulevé bien des incongruités dans un projet de modification du PLUi très..., disons très arrangeant. Du moins avec certains, n'est-ce pas monsieur le maire de Grésy?
A son tour le daubé se met de la partie et la grogne contre le projet Nirvana prend, médiatiquement parlant, le dessus sur tous les autres points litigieux du PLUi. Du coup, le maire Renaud n'hésite plus à faire savoir qu'à bien y réfléchir, il va laisser les élus de la CALB (dont le président s'appelle Béretti) dire si oui ou non le projet Nirvana doit être accepté. Et les élus de la CALB ont dit non.
Alors ici, on se marre. A la vérité, le projet Nirvana on n'était ni pour ni contre, bien au contraire (rires).
On s'en fichait d'autant plus que cette présumée erreur architecturale sensée modifier le serein paysage aixois, n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan d'horreurs immobilières que la bande au Béret' a déversé sur la ville et ses environs depuis sa prise de pouvoir voici deux décennies. On s'en fichait d'autant plus que les "braves gens" initialement opposés au projet, soi disant pour des raisons environnementales, étaient ceux-là mêmes qui avaient acquis de luxueux appartements juste en dessous du Nirvana...
Image prise en 2020, début des travaux des-dits immeubles, la flèche indique le Nirvana qu'on ne voit plus désormais depuis la route. A gauche une villa qui a vu son environnement tristement bétonné.
Ceci sans que ces défenseurs du patrimoine se soient souciés si la construction de leurs beaux immeubles pouvait nuire au Nirvana ou allait ruiner la vie de quelques petits propriétaires des villas environnantes jadis entourées d'un paysage bucolique. C'est la devise "Not in my garden" comme on dit chez les British.
Mais le plus drôle c'est quand même de constater à quel point le Renaud Beretti est une baudruche capable de promettre puis de renoncer quand il sent que son propre intérêt est en jeu. Il est vrai que les contestataires se recrutaient davantage chez ses électeurs que chez ceux de la France (prétendument) Insoumise.
A dire vrai, on a surtout l'impression qu'après cette joyeuse reculade, la baudruche Beretti va au-devant de plein d'autres difficultés immobilières. Maintenant que les gens ont découvert qu'une simple mobilisation médiatique peut le faire changer diamétralement d'avis, la porte aux contestations est ouverte. Sans oublier que le promoteur du projet Nirvana n'a pas dit son dernier mot.
Et, c'est bien connu, les baudruches flottent toujours du côté où le vent les pousse.
Quand on sait que la dite baudruche va devoir gérer, entre autres et dans les mois qui viennent, le dossier merdeux des Anciens Thermes, on se dit qu'à défaut d'un Nirvana, c'est plutôt un chemin de croix qui s'annonce.
On n'a pas fini d'en rire.