Avant-propos: Nous avons été ici les premiers, et longtemps les seuls, à attirer l'attention sur les délires du projet de modification du PLUi (plan local d'urbanisation intercommunal) en général et sur le projet de construction d'immeubles modernes autour du Nirvana, bâtiment aixois classé, en particulier. Nos articles sur ce sujet ont été visités près de 4 000 fois, ce qui, à défaut d'être un record, se situe dans la moyenne haute de fréquentation de ce journal en ligne.
Dès le début on avait senti l'entourloupe venant d'un Beretti qui, en 2020, pendant sa campagne électorale, avait pourtant annoncé qu'il allait mettre un frein à l'urbanisation intensive menée par son prédécesseur (dont il était un premier adjoint aux ordres). Le fameux AOP projet de modification du PLUi, c'était une lamentable manoeuvre pour continuer d'urbaniser intensivement, l'air de rien.
Nous sommes particulièrement flattés de constater que nos appels à la résistance citoyenne contre ces perspectives absurdes ont été suivis d'effets. On regrettera simplement que les citoyens se mobilisent essentiellement quand ils se sentent directement concernés et non pas quand l'intérêt d'une population plus globale est remis en cause, confer la passivité face, par exemple, aux mesures liberticides Covid (sur le plan national) ou aux bradages des finances publiques au profit d'intérêts très privés (Etat et collectivités locales).

MÊME LE TRÈS GENTIL DAUBÉ VIENT DE LÂCHER LE BERETTI EN RASE CAMPAGNE

Le canard local ne s'était pourtant pas privé de s'enthousiasmer autour du projet Béretto-Promoteur en accordant il n'y a guère une quasi page au-dit promoteur venu présenter son projet aux Aixois. Une présentation tenue dans un Centre des Congrès... mis gentiment à la disposition du promoteur par Beretti lui-même (voir ci-dessous).

Article pleine page du 6 février dernier

Six semaines plus tard, le président de la CALB Grand Lac trouve, soudain et bizarrement, que son projet n'est pas viable.
La semaine dernière, devant un public hostile aux projets de constructions nouvelles, le Beret' a trouvé la responsable sur qui il allait d'abord se défausser, en l'occurrence la commissaire enquêtrice. "Après avoir confronté ce projet à la réalité, je lui ai dit que ce projet n'était pas viable, a-t-il fini par lâcher" écrit le daubé, dans son édition de samedi, en citant le Béret'. On a connu des reculades en rase campagne plus glorieuses.
Pire, le président de Grand Lac a même conclu son propos en affirmant que ce serait désormais aux élus de l'agglomération, et non plus à lui personnellement, de décider si le projet doit être accepté ou pas.
Question: mais où le président omnipotent de la CALB Grand Lac avait-il alors rangé ce soir-là sa morgue et son assurance légendaires? Nul ne sait.
Quand on se souvient que ce projet et son promoteur étaient initialement soutenus par le même Béretti, on se dit que c'est admirable de voir comment cet homme sait retourner sa veste quand le vent change de sens.
Les Aixois mécontents -les sujets d'insatisfaction ne manquant pas- savent désormais comment s'y prendre pour faire plier celui qui hier encore se disait intraitable et sûr de lui.