CENT ANS, ÇA S'ENTEND SANS TEMPS PERDU

Ou l'art de la presse aixoise de manier la brosse à reluire


Que voilà un grand moment de journalisme d’investigation (et d’indépendance en même temps) dans notre incontournable dauphiné toujours pas libéré.




C’est à l’occasion de l’anniversaire d’une centenaire qu’on nous apprend d’abord que la dame est née... Où cela? A Aix-les-Bains, pardi.
Eh, oui, en ces temps là on naissait encore dans cette ville dont la maternité a été fermée voici juste une dizaine d’années. Fermeture avec la complicité passive de la mairie UMP dont l’actuel maire est le porte-drapeau. Depuis plus personne, ou presque, ne naît à Aix-les-Bains mais faut pas le rappeler.


A cette lecture on apprend aussi qu’un des membres de la famille de la centenaire a travaillé à Aix les Bains dans une société qui s’appelait la Savoisienne. Un nom qui fleurait bon le patrimoine. Naturellement le rédacteur n’a pas pris la peine de préciser que la Savoisienne était ensuite devenue Alsthom-Savoisienne, puis Alstom (sans h) puis Areva, ceci avant d’être rachetée (merci macron-Gaymard) par les Américains de General Electric.
Et voilà comment nos élus ont bradé le savoir faire franco-savoyard. Mais, chut? Faut pas l’ébruiter. Il y a encore des électeurs qui croient que leurs élus travaillent pour la collectivité.


On y apprend également qu’un autre membre de la tribu familiale a travaillé aux Thermes Nationaux quand ils étaient encore publics, qu’ils employaient près de 600 personnes et n’appartenaient pas à Valvital. Et que c'était avant que le tandem Dord-Beretti ne favorise la cession à prix bradé (3 millions d'euros, la honte) de ce patrimoine national à des intérêts purement privés. Mais de ces « détails » il n’est point question dans l’article. Faut pas déplaire, non plus!

On a gardé le meilleur pour la fin. Selon son thuriféraire local la centenaire aurait apprécié la « gentillesse du maire » qui lui a fait la « surprise » de lui rendre visite. Comique va!

Eh, oui, au daubé ils ne peuvent pas s’empêcher de passer la brosse à reluire aux bottines du Béretti à la moindre occasion. Y compris en faisant passer des compliments dans la bouche d’une centenaire.
Laquelle est, bien entendu, une fidèle lectrice du daubé
.
Voilà qui ne va pas faire diminuer la moyenne d’âge des lecteurs de notre canard laquais local.