Avec ces embrouilles autour du PLUI (ce n'est peut-être qu'un début) est-on en train d'assister à la naissance d'un nouveau "poids lourd" dans l'actualité politique de l'agglomération aixoise..?
Force est en effet de reconnaître que depuis des années la stature (rires) des édiles de la ville centre ont fait passer à l'arrière plan tous les autres potentiels candidats à une postérité.
Certes avec Dominique Dord et son aura de député et d'ex trésorier de l'UMP au passif glorieux (20 millions d'euros d'argent public détournés par le parti quand même), il fallait faire fort pour les autres politiciens locaux afin de tenter rivaliser et se détacher du lot des suivistes.
Et là, en ce début prometteur d'année 2023, voilà que surgit subrepticement la silhouette du presque anonyme maire de Grésy-sur-Aix.
Renaud Beretti, à la fois tombeur et successeur de Dord, obligé de partager la une de l'actualité critique avec l'obscur maire d'une commune dont la renommée n'a pas dépassé les limites de son canton, on ne s'y attendait pas.
Et si on y regarde de plus près, il y a d'autres motifs pour le Renaud d'être chafouin.
Mettons nous deux minutes à sa place. Il est le président omnipotent de la communauté d'agglomération (CALB). Ne pouvant avoir l'oeil partout (il est aussi à la tête d'un tas d'autres organismes) ce président a délégué une partie de ses fonctions à son vice-président, Florian Maître. Et ce dernier, tout en faisant mine de complaire aux desiderata de son maître (sans majuscule) aurait profité de sa maitrise du PLUI pour arranger ses propres affaires ainsi que le souligne le recours de la famille Garancini. Pour l'heure les regards se tournent donc vers le seul Maître (avec une majuscule).
Pour l'heure...
Nul ne saurait toutefois oublier que Beretti demeure responsable des décisions prises par la CALB en son nom tant qu'il ne les dénonce pas. Dès lors, de deux choses l'une. Ou bien le Renaud s'enferme le silence et l'inaction en espérant que l'orage autour des exploits de Maître va s'estomper. Ou bien il mesure que si Maître a des ennuis cela retombera inévitablement sur lui, lui le président tout puissant qui a accrédité le projet de PLUI.
Dès lors, une fois informé d'éventuels manquements à la probité (c'est ce que soutient le recours des Garancini contre le PLUI), Beretti pourrait envisager la seule option qui le dédouanerait des soupçons qui pèsent sur la loyauté du projet. A savoir annoncer urbi et orbi qu'il renonce aux dispositions du PLUI présumées fantaisistes et protégeant la maison de Maître. Voire, suspendre, le temps d'un éclaircissement, les délégations du-dit Maître.
Bon, bien sûr, toutes ces extrapolations n'auraient de sens qui si, et seulement si, le recours rédigé par l'avocat des Garancini était pris au sérieux et suivi d'effets.
Mais on a tellement vu de faits plus graves, et aux retombées financières plus conséquentes, tomber dans l'indifférence des institutions chargées de veiller sur le respect des règles et de la loi, que cela n'étonnerait plus personne si cette affaire sombrait dans l'oubli.
D'ailleurs, chers lecteurs, avez-vous lu dans la bonne presse locale la moindre allusion au-dit recours et à la mise en cause du vice-président de la CALB dans la préparation de ce PLUI ?