L'AVEU

Tout est dit! Le rouge devient blanc, le froid devient chaud et le mensonge devient vérité. C'est cela la réinvention et c'est avoué.


Nombreux étaient les lecteurs pour qui c'était devenu une évidence depuis longtemps. C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison, parce que ce journal était allé trop loin dans la supercherie, que les dirigeants du dauphiné (enfin libéré de tout complexe) sont passés aux aveux:


Ouf,  cela fait du bien de le lire enfin. Le daubé le reconnaît sans détour: il ne relate pas le quotidien, il le RÉINVENTE. Et ça date de loin...

Par exemple, quand le daubé s'extasiait de la réussite de tout ce qu'entreprenait l'ancien député-maire d'Aix-les-Bains qui avait eu raison de brader tout le patrimoine immobilier de la Ville, de sacrifier les Thermes à des intérêts privés, de vendre (donner?) les bâtiments des anciens Thermes à Bouygues pour y réaliser un superbe immeuble que les Aixois eux-mêmes avaient plébiscité et réclamé, un immeuble qui ferait le bonheur des habitants et la richesse de la cité, bref quand le daubé parlait de réussite là où d'autres voyaient des échecs retentissants, c'était uniquement parce que le grand quotidien local prenait plaisir à RÉINVENTER le quotidien des Aixois.

Et cette façon de faire s'est poursuivie avec les successeurs.
A lire le daubé, rien n'a jamais été aussi réussi et parfait à Aix et dans l'agglomération, grâce aux deux entités politiques dirigées par des gens remarquables et désintéressés, exempts de reproches et de critiques. Et la nave va...

Toutefois, cet aveu, tardif mais sincère, de réinvention a une contrepartie. Désormais quand on lira dans le daubé que les finances locales se portent bien ou que les projets publics annoncés font l'objet d'un large consensus d'une population concernée et consultée, on sera en droit de se dire que c'est juste une façon de réinventer ce que vivent les gens au quotidien..
Et on pourra en conclure qu'en réalité la Ville et Grand Lac n'ont jamais été aussi endettés et n'ont jamais autant sollicité le porte-feuille des contribuables, ceci pour monter des opérations financières auxquelles aucun habitant n'a donné son avis et dont on n'aperçoit pas de prime abord l'utilité.
Dont acte.

Post Scriptum: Reste enfin une autre hypothèse. Celle ou les dirigeants du daubé auraient conscience que leurs lecteurs, comme ceux de la presse ayant pignon sur rue en général, sont de plus en plus persuadés que la-dite presse est aux ordres des pouvoirs qui les financent, directement, ou indirectement à travers la pub. Conscience que ces dits lecteurs n'accorderaient plus beaucoup de crédit à ce que raconte la presse mainstream.
D'où l'idée, saugrenue il est vrai, d'essayer de persuader tous ces sceptiques, que le daubé n'est pas aux ordres des pouvoirs mais qu'il réinvente le quotidien des gens.

Une chose est certaine. Même si les dits pouvoirs continuent de la financer avec l'argent des contribuables, cette presse là est malgré tout en voie de disparition.
Vouloir prétendre le contraire, ce serait manifestement... vouloir réinventer un avenir plus ou moins certain.