Les fils d'Ubu ont passé les bornes. Ils n'ont plus de limites.

Le seul moyen de tuer la bête est d’arrêter de la nourrir !

Christian Combaz est issu d’une famille savoyarde. Un touche à tout, écrivain, romancier, essayiste, aviateur, globe trotter... Lassé de voir notre monde se décomposer, il s’est retiré dans un village de l’Aveyron . (Il a refusé, en son temps, le grade de Chevalier des Arts et Lettres des mains de Jack Lang. Ce qui est plutôt un signe de bonne santé mentale.) Il continue d’observer le déclin de notre pays à travers ses amis et correspondants qui alimentent ses notes sur la France au quotidien. 
Il a diffusé une réflexion qui lui a été transmise par un de ses correspondants, sur ce que celui-ci constatait dans la gestion de son chef lieu de canton par les élus territoriaux.
Le parallèle avec notre ville est tellement évident qu’il est bon d’en lire des extraits en cette période électorale où toutes les âneries possibles et imaginables vont faire l’objet de discours oiseux repris par la presse aux ordres.
De quoi alimenter la réflexion sur notre système électorale ou le pouvoir est entre les mains de gugusses contents d’eux mais qui ne représentent plus personne. 

Que dit ce correspondant qui en a ras le bol des pros qui vivent sur son dos!
Sa ville est devenue un petit  ‘’machin’’ qui disparaît tous les jours dans un grand ‘’machin’’ qui cumule des élus cumulards, eux-mêmes cooptés par d’autres cumulards officiant dans des ‘’machins’’ encore plus grands où les citoyens n’ont plus droit à la parole et ne sont là que pour payer des taxes qui ne serviront qu’à faire des monstruosités dont les présidents de ces ''machins'' se gargariseront devant la presse locale.
On se croirait à Aix-les-Bains. Ce qui est grave c’est que le malheureux système en vigueur dans notre ville soit devenu la norme ! (Tout ceci en employant à longueur de discours les mots : république, liberté, démocratie, priorité, renouveau, devoir, j’assume, réforme, emploi, sécurité, responsabilité, message, devoir, citoyens, etc…tous ces mots creux sur lesquels ils se sont assis depuis longtemps pour faire carrière et du fric sur notre dos.)

On écoute notre citoyen:
‘’Quelques mots pour illustrer l’égoïsme de l’entre-soi des élus municipaux  dont les ‘’élus’’, pour reprendre l’expression de madame Martin, ne se sentent plus pisser !
Lorsque vous recevrez la fiche signalétique de ceux qui veulent être vos futurs maires, adjoints et conseillers, il faut appliquer mentalement le critère suivant : devant une décision importante ce monsieur, ou cette dame,  auront-ils la politesse de consulter la population et si la décision à prendre est trop technique, au moins de l’informer de ce qu’il s’apprête à décider pour votre bien.
Vous allez vous apercevoir qu’une fois sur deux les candidats partagent la conviction selon laquelle moins les gens en savent, mieux ils se portent comme élus et mieux on peut faire ses petites affaires entre-soi. 

Je n’aurais pas fait une introduction aussi longue si je n’avais pas prévu l’argument : ‘’oui, mais on ne peut pas consulter les gens à tout bout de champ, on ne ferait plus rien.’’
 ‘’Pour des histoires d’assainissement, de réseau électrique ou d’aménagement du territoire les citoyens n’y connaissent rien. Nous, au moins, on a été formés, disent-ils, par les gens des cabinets d’études qui nous ont tout expliqué.’’
On répondra que, premièrement, si vous ne voulez pas associer les gens à ce que vous faites et bien il faut devenir chefs d’entreprises et pas élus ! (Et encore !).En tout cas, il faut changer de métier.
Deuxièmement, les gens des cabinets d’études se font fort de les rouler dans la farine une fois sur deux, ou trois fois sur quatre, pour leur faire adopter les solutions les plus chères systématiquement. Surtout si le préfet recommande de les adopter aussi. (Et si le beau-frère du préfet travaille au ministère concerné, et si son neveu dirige une entreprise nationale qui travaille sur ces marchés là.) 
S’ils sont de ces petits élus tous pénétrés de leur compétence, ils sont convaincus d’être devenus des pontes en aménagement du territoire sous prétexte qu’on les promène avec un casque de chantier sur une réalisation prestigieuse dans une capitale régionale avec à la clé une nuit à l’hôtel Mercure et un buffet à volonté.
Mais de l’avis même des technocrates qui les reçoivent ils sont en fait très faciles à manipuler.
Donc un conseil aux électeurs avant de voter essayer de repérer les gens qui ne sont pas manipulables, on les reconnaît assez facilement, ce sont les fortes têtes qui demandent à connaître systématiquement les chiffres, qui demandent à voir le dossier complet bien avant la signature, qui ne passent pas la nuit au Mercure, qui paient leurs repas, leurs voitures, leur essence, qui rentrent avant les autres et qui ne disent pas qu’ils portent un projet.
Il y a d’autres indices, ceux qui ne regardent jamais leurs détracteurs dans les yeux, ceux qui à court d’argument vous traitent d’emmerdeurs quand ce n’est pas d’être un salaud d’extrême drouââte .
On veut bien admettre que pour aller plus vite, pour s’épargner les rouspéteurs qui critiquent tout, nos élus soient tentés de dissimuler certains projets en se contentant de l’affichage officiel en mairie et ne fasse aucune réunion pour éviter de se faire contester devant tout le monde quand il s’agit de construire un collecteur ou d’aménager les berges d’une rivière, ça se conçoit !
Mais quand il s’agit de choses simples et pratiques, comme changer le nom des rues, par exemple, et leur numérotation, de poser une plaque à la mémoire d’un individu local décédé, on est en plein dans le délire personnel. On se retrouve dans une immense plaisanterie avec des rues numérotées côtés paires et impaires, d’autres en système métrique. Les plaques de rues, quand elles existent, portent des noms invraisemblables, quand ce n’est pas celui d’un vague parent d’un élu local, parent dont la seule qualité aura été d’être à la tête de l’orchestre d’harmonie. Et surtout en supprimant la mention, sous le nom d’un personnage remarquable, de ce qu’il a fait pour être célèbre. Ils sont privés de leur curriculum vitae, ce qui est une façon de priver la jeunesse de toute mémoire. Tout le système de circulation, qu’il soit pour les piétons, les cyclistes, les voitures, transports publics etc..est décidé, quelque part, par quelqu’un et sans concertation. A-t-on distribué simplement un tract dans les boîtes à lettres du quartier concerné ? Non ! Par contre les tracts hors de prix sur papiers glacés invitant les gens à venir les écouter dire tout le bien qu’ils pensent d’eux-mêmes ne manquent pas et ceci se termine par le pot offert par l’élu avec l’argent du contribuable.
Étrangement, beaucoup d’entre eux, sitôt élus, se sentent pousser des ailes d’agents immobiliers et disposent à leur guise du patrimoine foncier et immobilier de la ville ;. Le ‘’changement climatique’’ servant d’excuse aux catastrophes qu’ils appellent ‘’naturelles’’ alors qu’elles ne sont que le résultat d’un aménagement du territoire devenu fou.
Ces gens, maires, conseillers votent et réalisent quantités d’aménagements qui ne sont pas ‘’techniques du tout’’ mais qui affectent très profondément la vie des gens.
Mais on ne les soumet pas !
Et bien, le jour de vote, il y aura une façon de dire que ça suffit ! Du vent ! Du balais ! Mesdames, messieurs, vous êtes renvoyés, direction Pôle emploi ! Vous y côtoierez ceux que vos actions y ont envoyé. 

Le parallèle avec notre ville est flagrant !
Les électeurs comprendront-ils un jour :
.  Qu’il n’y a rien qui sort de la poche de l’état ou des collectivités territoriales qui ne soit prélevé dans leurs poches !
.  Tout est pris dans leurs impôts, cotisations, taxes sur les factures du secteur privé marchant.
.  L’état employeur ne paie pas les charges sociales de ses salariés, comme la vache ne paie pas la taxe sur le lait .
.  L’argent de l’état et des collectivités territoriales est un jeu à sommes nulles où les cotisations et les dépenses pharaoniques sont autant de pouvoir d’achat qui est arraché par la force de l’obligation aux citoyens.
.  Aucun privilégié de l’état, dont les trop nombreux élus, ne peut avoir ces indemnités et ces avantages sans que quelqu’un d’autre ne les paye.

Tout ceci porte un nom : parasites !
Définition : personne qui vit au dépend des autres.
   
On comprend la hâte de Beretti ! S’il est allé consulter la déclaration de patrimoine acquis par son mentor à 60 ans, il doit se dire : ‘’Il ne me reste que dix ans pour arriver au même résultat ! Il faut que je mette les bouchées doubles et même triples !’’

BF