Beretti nous a-t-il enfumés... à la dioxine ?

Pourquoi notre carriériste occulte-t-il ces années ?


Le mensonge est l’énoncé délibéré d’un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité. Dans ce cas on parle de mensonge par omission.
Plus précisément, mentir consiste à déguiser sa pensée dans l’intention de tromper .
Aix-les-Bains et la Savoie , l’exemple même d’un système politique totalement verrouillé .
‘’Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.’’ Le daubé va-t-il le leur faire connaître ?

De 1998 à 2001, R. Beretti était donc à Albertville, comme directeur de cabinet du maire Gibello !
Quelles étaient alors ses fonctions et responsabilités?
‘’Le directeur de cabinet du maire exerce en premier lieu un rôle d’encadrement. C’est le chef de file du cabinet mais aussi un manager de compétences politiques et techniques. Il assure la coordination des relations avec le DGS. Le directeur de cabinet partage les opinions politiques de l’Elu et intervient essentiellement dans les affaires purement politiques. La coopération avec les instances administratives qui exécutent les décisions de l’autorité locale est au cœur de sa mission. Le directeur de cabinet prépare et suit les dossiers de la collectivité, il supervise les réunions importantes comme les conseils municipaux et aide l’autorité locale à trancher sur bien des décisions.’’
(Studyrama. Le guide des concours de la fonction publique. Le 11 juillet 2018)

A ce titre Beretti n’était-il pas (un peu?) responsable avec le maire d’Alberville A. Gibello du scandale de l’incinérateur de Gilly sur Isère ?
Quelques coupures de presse à l’époque du procès :
  
                                                                    le daubé

    
                          La Savoie                         ACALP association de défense

 
                                              Agoravox

 
                                      Doctissimo

Rappel des responsables en place à l’époque du scandale :
Une jeune juge d’instruction honnête qui a résisté à toutes les pressions de sa hiérarchie et du monde politique qui voulaient étouffer l’affaire.
Un préfet, qui regardait ailleurs.
Un procureur aux ordres de la hiérarchie politique qui déjeunait régulièrement avec le maire.
Et nos stars locales de l’UMP du conseil départemental  de l’époque : Barnier, Gaymard, Vial, pour les présidences successives. (Dord aussi était conseiller départemental.)
A la mairie d’Albertville, Gibello le maire était aussi le président de la Simigeda, avec Beretti, pour directeur de cabinet.

La SIMIGEDA, c'était le syndicat intercommunal
propriétaire et gestionnaire de l’incinérateur.
Jusqu’en 1999, Barnier a présidé le syndicat mixte pour l’élimination des déchets . (SMED)
Pendant 15 ans l’incinérateur a mal fonctionné. Il rejetait 700 fois la dose de dioxine autorisée. Tout le monde s’est accommodé de ces graves dysfonctionnements tantôt pour des raisons économiques, tantôt pour des raisons politiques . Il ne fallait pas ternir l’image de nos stars politiques locales pour qui, après les JO, s’ouvrait une belle carrière .

Les conséquences :
Près de 7 000 animaux abattus, 2,3 millions de litres de lait et 24 tonnes de produits laitiers sacrifiés, 8 500 tonnes de foin brûlé !
A l’origine du problème soulevé par les citoyens de l’Acalp, le nombre de cancers développés bien supérieurs à la moyenne. Greenpeace a parlé de ‘’80 cancers dans la même rue de Grignon.’’. (L’Obs du 26 novembre 2010.)
Selon les ‘’experts’’ et la ‘’justice’’, ‘’la dioxine favorise effectivement le cancer, mais aucun lien direct ne peut être établi, en l’état, entre la pollution et la maladie.’’. 
Pourquoi classer Seveso des usines qui recrachent de la dioxine si la toxicité de celle-ci n’est pas avérée?

Le scandaleux coup de théâtre !
Le Syndicat D’ELUS DE LA REPUBLIQUE, PROPRIETAIRE ET GESTIONNAIRE de l’incinérateur, (SIMIGEDA) a été retiré de la liste des mis en examen à l’approche du procès devant le tribunal correctionnel d’Albertville. Comme ‘’personne morale’’ à la barre, il ne restera plus que la société privée exploitant l’incinérateur (et des personnes physiques, isolément) !
En clair, les politiciens savoyards se sont auto dissous peu avant le procès !  
Qui a été condamné dans cette affaire ? Un lampiste : le contremaître de l’incinérateur de Gilly ! Il répondait de vol car, en charge d’une autre usine, à la recherche d’une pièce détachée manquante par faute de moyen, il était venu la récupérer sur un objet placé sous scellé.
Ainsi va le monde politique et administratif savoyard qui a organisé sa propre impunité.

Quel est le rapport entre le scandale de Gilly-sur-Isère et Aix-les-Bains ?
Nous avons un maire par intérim qui compte se présenter pour diriger notre ville. Or celui-ci était à l’époque Directeur de Cabinet du maire d’Albertville qui était également Président de la SIMIGEDA. Il semble que Beretti ne pouvait pas ignorer ce qui se passait, compte tenu de sa fonction.
Coïncidence ? En 2001, par un tour de passe-passe et juste avant l’ouverture du procès, Beretti fut récupéré comme directeur de cabinet au conseil général par Hervé Gaymard. Cela s'appelle le re-casage.

En tant qu’électeurs, nous aurions aimé avoir son avis sur cette affaire afin de connaître l'individu qui souhaite disposer des clés de notre ville. d'autant plus que Beretti, dans son CV officiel, a volontairement dissimulé cette période albertvilloise. Étonnant, non?
Pas  vraiment, surtout qu'à peu près à la même époque Albertville a fait l'actualité avec une ténébreuse et troublante affaire appelée "troubadour

BF

 (à suivre)