L'humeur du dimanche: NE ME QUITTE PAS

Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour les goujats


Si l'on en croit le daubé, lors de la dernière réunion de la CALB sur le vote du PLUi, après s'être plaint de ne pas avoir été compris et d'avoir été critiqué, Dominique Dord a déclaré que ces mises en cause était "un des sujets pour lequel je serai très heureux de quitter la vie publique". Entendons par là, la vie politique.

Oh, là, faudrait voir à ne pas confondre quitter et être quitté.
Ce n'est pas Dord qui a décidé de quitter la politique, c'est la politique qui est en train de le quitter. Nuance.
Alors qu'il se préparait à rempiler pour cinq ans, c'est bien les électeurs, qui n'ont plus voulu de lui lors de la dernière législative. Pas l'inverse. De même, c'est bien son entourage municipal, pour tenter de se refaire une bonne image, qui l'a poussé à céder la place à un intéri-maire. Pas le contraire. C'est bien ses anciens colistiers qui n'ont plus envie de partager avec lui une nouvelle expérience municipale
. De même qu'il ne peut ignorer que lors de la prochaine élection d'un président à la CALB-Grand Lac la majorité des conseillers ne voteraient plus pour lui (ni pour un autre maire d'Aix d'ailleurs).
Allez, pour une fois on va mettre cette forfanterie sur le compte d'une forme de panache. Plutôt que de gémir "Ne me quitte pas", celui qui vivait depuis 35 ans de la politique a préféré laisser croire que c'était lui qui s'en allait. Personne n'est dupe.
Cela nous rappelle le Renard de la fable:


         LE RENARD ET LES RAISINS

Certain Renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
          Des raisins mûrs apparemment,
          Et couverts d'une peau vermeille.
Le Galand en eut fait volontiers un repas ;
     Mais comme il n'y pouvait point atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
          Fit-il pas mieux que de se plaindre?