Ce qu'il y a de remarquable avec la presse papier locale c'est, outre la pression faussement amicale qu'exerce sur elle le pouvoir politique aixois, qu'elle est principalement rédigée par des jeunes journalistes ou correspondants qui manquent totalement de recul et d'expérience (et de beaucoup de liberté aussi).
Un exemple parmi d'autres avec cette page consacrée par l'Essor savoyard au Théâtre de Verdure:
On remarquera d'abord que, dès son entrée en matière, l'article met en valeur l'action du "maire, Renaud Beretti". Tiens donc, comme par hasard.
Et la suite est du même tonneau qui voudrait que grâce à l'action de la municipalité le Théâtre de Verdure serait soudain devenu le site où il faut être, un lieu de soleil et de sérénité. Tiens donc.
Rappelons, avant d'aller plus loin, que l'actuel intéri-maire est l'inspirateur et l'ancien premier adjoint de l'incertain Dominique Dord qui fut maire de la ville de mars 2001 à octobre 2018 et qui continue d'y imposer ses volontés.
A propos du Théâtre de Verdure, que promettait donc en 2001 le candidat Dord dans ses chantiers prioritaires? On vous le donne en mille...
Eh, oui, en 2001 l'équipe conduite par Dord promettait de couvrir le Théâtre de Verdure. C'était même son 10ème chantier prioritaire.
Inutile de dire que ceux qui avaient cru à cette promesse en ont été pour leur frais et qu'ils reviennent même de loin. Car il s'en fallut d'un cheveu (et de coûteuses concessions financières) que ce Théâtre ne disparaisse de l'espace public.
En effet, en 2010 quand les Thermes nationaux ont été vendus à Valvital, outre Chevalley, les sources, la blanchisserie, les parkings, une villa et autres biens fonciers, l'Etat avait mis dans la corbeille le Théâtre de Verdure et son parc.
La journaliste débutante de l'Essor l'ignorait sans doute mais pendant un an et demi le Théâtre de Verdure et le parc du même nom ont été la propriété de Valvital. Grâce, ou plutôt à cause, de Dord.
Pour récupérer ce domaine public, il a fallu que les contribuables aixois mettent la main au portefeuille. Avant de renoncer à la propriété du Parc et du Théâtre, Valvital a exigé que la ville lui rachète chèrement les quatre stands dont la société n'avait pas besoin. Valvital a également obtenu en outre que la Ville lui paie un loyer conséquent pour pouvoir utiliser le parking derrière le Théâtre. Plus un droit d'utiliser les anciens Thermes pour y installer ses bureaux privés en attendant d'en construire des neufs.
En résumé: un, la promesse électorale de Dord de couvrir le Théâtre de Verdure n'a jamais été tenue, deux, pour en conserver la propriété la commune a dû mettre la main au portefeuille des contribuables et accepter des concessions, trois, le Théâtre de Verdure est redevenu en 2019 très exactement ce qu'il était... en 2001.
Et l'intéri-maire, qui doit tout à son prédécesseur, ose s'en vanter.
Ah, comme c'est facile à ces élus de refaire l'histoire quand ils s'adressent sans vergogne et avec mépris à des gens qui n'ont pas connu ou qui ont oublié leur passé récent.
PS: dans la même veine de la désinformation locale, notons cet article d'une demi-page parue dans le daubé de ce lundi où l'auteure n'a pas réussi à donner la parole un Aixois qui eut à se plaindre du bruit de Musilac et où elle invitait les personnes gênées à aller s'installer ailleurs si elles n'étaient pas contentes.
Ça, coco, c'est de l'info, de la vraie... De celle qui ne risque pas de déplaire aux élus.
Pauvre presse.