Quand Beretti et ses comparses défient le préfet et la justice


Cela fait des années qu'à la mairie d'Aix les Bains ils sont à côté de la loi*
. Et apparemment, ils sont persuadés que cela va encore durer longtemps. C'est la seule conclusion qu'on peut tirer de l'interview de la Voix de Son Maître, alias l'ineffable Michel Frugier, parue dans le dernier Essor Savoyard.


Le petit hebdo avait fait écho à une démarche de l'association duralaix, laquelle association avait quasiment mis le maire d'Aix-les-Bains en demeure de respecter la loi et de laisser libre le passage le long de la plage publique pendant la période estivale:

L'association se basait sur le fait incontestable que la loi (dite Loi Littoral) oblige les propriétaires riverains des rivages (maritimes ou lacustres) à laisser en tout temps un passage de trois mètres à partir de la ligne d'eau pour la libre circulation des piétons.

Or, malgré la réalisation d'une coûteuse passerelle (qui était censée permettre ce passage sans gêner (sic) le club d'aviron) l'intéri-maire Beretti a décidé que cette année encore la plage publique serait privatisée, y compris sur la partie réservée à la libre circulation des piétons, pendant toute la saison estivale.

Dans son courrier au maire, l'association duralaix avait clairement fait savoir qu'elle saisirait les autorités judiciaires et administratives si le 1er juin la plage publique était fermée à la libre circulation.
Apparemment à la mairie, si l'on en croit l'Essor, on n'a toujours pas l'intention de respecter la loi
.
La préfecture comme le parquet étant les des lecteurs incontournables de la presse papier, on verra bien si de leurs côtés on continue de faire comme si le droit s'arrêtait aux limites de la République Bananière d'Aix-les-Bains.

En attendant, ce qui est remarquable dans cette affaire c'est l'aplomb du sieur Frugier à qui l'intéri-maire a courageusement refilé le mistigri.
Dans l'entretien accordé à l'hebdo, l'adjoint au tourisme reconnaît implicitement que la fermeture de la plage l'été est effectivement contraire à la loi. Ce qui ne l'empêche pas d'en conclure que l'accès à la plage publique restera quand même payant cet été . Et il aurait ajouté, sûr de lui, qu'il comptait bien sur l'indulgence des services de l'Etat, dixit l'Essor Savoyard.

Et toc, même pas peur. Pour un peu ce Tonton Flingueur aurait précisé que si le préfet ou la justice voulaient s'en mêler " ils vont voir qui c'est Raoul".


En attendant, si l'association duralaix ne se dégonfle pas et dépose sa plainte et ses recours, les Aixois devraient très vite savoir qui "fait" la loi à Aix-les-Bains: l'intéri-maire et ses comparses ou bien l'Etat et sa justice officielle?
Les paris sont ouverts.


*C'était il y a quelques années, un soir de conseil municipal. L'ineffable Dominique Dord mis en difficulté sur le fait que la Ville détenait illégalement des actions de la société du Casino avait convenu publiquement qu'il était "à côté de la loi". Mais depuis il n'a rien fait pour se mettre en règle.
Des années que la la loi n'est pas respectée à Aix-les-Bains et tout le monde semble s'en satisfaire. Jusqu'à quand ?

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