Ha ! Ha ! Ha ! Hi ! hi ! hi ! Hou ! Hou ! Hou ! C’est trop drôle.

Mieux vaut en rire.



« Ouais, tu vas voir! Le dauphiné a interrogé les parlementaires du coin sur la façon dont ils géraient la dotation pour frais de collaborateurs. C’est Muriel Bernard qui a interviewé Dord. C’est sûr, elle va le mettre sur le gril. Elle ne va rien laisser passer. Achète le journal demain, tu devrais en apprendre des choses ».
Ah, il était enthousiaste mon copain, ce mardi soir, quand il m’a annoncé la nouvelle.


 Il s’imaginait déjà que grâce à la Mumu (qui avait appris en lisant ce journal en ligne que Dord employait « occasionnellement » sa femme comme collaboratrice) on allait enfin tout savoir sur l'usage que not' député faisait de ces fonds publics. Les questions à poser étaient simples. Depuis quand sa femme était-elle sa collaboratrice ? Quelle était la fréquence des « occasions » de l’employer ? Quels salaires avait-elle perçus au cours de la précédente mandature et combien depuis le début de celle qui se termine? Avait-elle reçu en plus des indemnités diverses ? D’autres personnes de la famille, une fille par exemple, avaient-elles aussi été rétribuées sur les mêmes fonds ? Qu’avait fait (avant 2012) Dominique Dord des fonds prévus pour salarier des assistants mais qu'il n'avait pas utilisés en ce sens.. ? Bref des questions simples et sensées à la portée du premier plumitif venu. Des questions censées s’imposer de soi. On  allait voir ce qu’on allait voir.

Mercredi matin, quand il est arrivé pour notre petit café matinal, il avait l’air plutôt dépité, mon copain. Il me jeta le Canard sur le comptoir. Le vrai Canard, l’Enchaîné, pas le Libéré (sic), avec un énième épisode sur la Penelope, hop !
« Et mon daubé avec l’interview exclusive de Muriel Bernard sur la façon dont Dord utilise les 9.600 euros mensuels pour payer ses assistants » lui demandè-je. « M’en parle pas » me répondit-il en tirant de sa poche un journal déjà tout chiffonné « C’est que dalle, rien, du vent, du foutage de gueule ». Il sortit péniblement le daubé de sa poche et me le tendit avant de me quitter, désabusé, déçu, dépité : « Tiens, lis toi-même » :

 

Ha ! Ha ! Ha ! Hi ! hi ! hi ! Hou ! Hou ! Hou !  C’est trop drôle.
Une interview sur la façon dont un parlementaire utilise sa dotation pour frais de collaborateurs sans fournir un seul montant, sans donner un chiffre, ni la moindre approximation. Et sans même une question sur le salaire de l’épouse du parlementaire (sa collaboratrice occasionnelle) ni sur la fréquence et la nature des missions qui lui seraient confiées. Rien que des digressions sans intérêt, juste histoire de noyer le poisson, de détourner l'attention... Circulez, y a rien à voir !
Il fallait le faire!
Muriel Bernard, responsable de l’édition aixoise du daubé l’a fait.

Ha ! Ha ! Ha ! Hi ! hi ! hi ! Hou ! Hou ! Hou !   C’est trop drôle.
Ça, c'est du journalisme d’investigation !  Ça c'est du journalisme sans complaisance.. !
Ha ! Ha ! Ha ! Hi ! hi ! hi ! Hou ! Hou ! Hou !   

Mieux vaut en rire !

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