Avant-propos à l'attention des Aixois qui n'ont pas la mémoire de l'histoire locale.

" Depuis les années soixante aucun maire d'Aix les Bains n'a réussi à quitter la fonction avec les honneurs dus à son action pas plus qu'avec la reconnaissance de la population. Plus grave encore, non seulement ils n'ont pas obtenu ce satisfecit populaire mais ils ont quitté le pouvoir contre leur gré et sous l'opprobre".
Ce passage est extrait d'un essai paru en Novembre 2002 sous le titre "Aix-les-Bains la belle enDORDmie" essai qui fut vendu à près d'un millier d'exemplaires sur la ville et alentour... Avant de se voir interdit de vente dans les bonnes maisons de presse aixoises pour cause d'ukase venu de l'hôtel de ville.

Rappel:
- Elu maire d'Aix les Bains en 1969 André Grosjean faisait l'objet dans les années quatre vingts de poursuites judiciaires pour des faits sans rapport avec la mairie. Suite à un premier jugement défavorable*, le Préfet de la Savoie l'avait ipso facto démissionné. L'un de ses anciens adjoints, Gratien Ferrari, récupéra sa place en décembre 1984. Grosjean, viré sans ménagement de la mairie, s'en morfondit longtemps.
- Réélu en 1989 G. Ferrari connut un second mandat semé d'embûches et une série de cabales plus ou moins fondées menées par son entourage et par ses anciens partenaires. A. Grosjean lui repiqua la place de maire en 1995. Ferrari vécut  la suite dans l'accablement.
- A l'approche des municipales de 2001, un certain Dominique Dord profita de cet étrange climat pour "planter" Grosjean qui avait eu la mauvaise fortune de le recruter sur sa liste. C'est Dord qui fut élu maire en mars. Chassé comme un malpropre de l'hôtel de ville, Grosjean ne se remit jamais de cet affront.
- Pendant deux mandats, le député-maire Dord régna en maître et sans partage sur la Ville. Le troisième mandat allait être celui de trop. Battu aux législatives de 2017 par une jeune inconnue venue de sa campagne, le Dord perdit d'un seul coup tout crédit dans la ville. Poussé vers la sortie par son premier adjoint qui lui devait tout, Dord démissionna de sa place de maire un soir d'octobre 2018. Dans l'indifférence générale, voire avec un certain soulagement dans la population autochtone tant il avait bétonné une ville qui n'avait jamais été la sienne.

Eh, oui, comme le rappelle l'extrait cité en exergue, depuis les années soixante tous les maires d'Aix-les-Bains ont quitté le pouvoir contre leur gré, sans la moindre reconnaissance, voire pire. Et souvent avec le coup de pouce (rires) fatal de leur entourage.
A noter enfin que ces départs anticipés ont toujours été précédés d'une forme de campagne de presse contribuant à les déstabiliser.
Et voilà qui nous ramène à Renaud Beretti et à cet article publié ce samedi 14 décembre par la presse locale qui annonce des temps difficiles sur la cité aixoise:

A suivre...

* A propos d'A. Grosjean, trois ans après sa destitution un arrêt de la cour d'appel annulait la première décision d'inéligibilité. Coucou Marine Le Pen....!