QUAND C’EST FLOU, C’EST QU’IL Y A UN LOUP !

A Aix, ils attaquent en meute, on ne les compte plus.


La daubé et la parité. Celle-ci est bien respectée. Après un le billet un peu simplet d’un homme, celui d’une femme qui l’est tout autant.
‘’La France, il y a à peine plus d’une semaine était sens dessus dessous. Oublié tout ça ! Magie des jeux, le bouton pause sur lequel le chef de l’Etat a appuyé fonctionne. Les JO roulent comme sur des roulettes depuis le bingo de la cérémonie d’ouverture et l’image du triathlon dans la Seine complète idéalement le tableau. Macron peut assister à quelques compétitions en toute tranquillité, pour lui c’est ‘’Paris’’ gagné !’’ (‘’Paris’’, kolossale finesse de notre flagorneuse !’’
Pour finir son billet avec un ‘’Jusqu’ici tout va bien.’’. Sauf que cette phrase humoristique, qui sort de la bouche de quelqu’un qui tombe du 7ème étage, est incomplète, il dit ça chaque fois qu’il passe devant une fenêtre. On se doute que ça va mal finir et que l’issue ne fait aucun doute.
Le président d’un gouvernement fantôme va naviguer entre Brégançon et les JO, ses ex conseillers et ministres à l’emploi du temps très libre et sans fonction officielle vont continuer de faire les beaux au frais de la ‘’république’’. La Belgique, il y a quelques années, est bien restée dans les 650 jours sans vrai gouvernement, et alors ? Personne ne s’en est aperçu … Peut-être est-ce la preuve que les ‘’vrais’’ dirigeants sont ailleurs.
Nos élus et la presse ont quitté depuis longtemps le champ du politique pour entrer dans celui de la foire. 

Comment remettre l’esplanade du lac en état.
Deux tiers de page dans le daubé pour nous expliquer ça ! Il faut dire qu’avec nos élus et notre système administratif ça ne peut pas être simple. Extraits du problème qui nécessite des heures et des heures de remue-méninges et de réunions, ou comment se noyer dans un verre d’eau.
.  Constat. ‘’A cause d’un orage pendant Musilac, la section en herbe de l’esplanade s’est muée en champ de boue. Sa remise en état nécessitera des travaux dont le coût est en cours d’estimation par la mairie d’Aix-les-Bains. Le site a séché mais l’herbe n’a pas repoussé. On observe des trous et des traces laissées par les engins de chantier de l’évènement.’’.
Et la mairie se met au travail. Epoustouflant ! Quasi surhumain.  ‘’Depuis la fin des festivités la mairie a enchaîné les consultations, réunions, constats et demandes de devis pour redonner des couleurs à ce lieu emblématique des bords du lac. Il y a eu beaucoup de discussions pour déterminer ce qu’il faut faire a expliqué la Ville.’’
Des solutions commencent à être envisagées. Incroyable, ils y ont pensé : ‘’On va refaire la pelouse.’’. ‘’Mais nous devons faire chiffrer les travaux. Notre service des parcs et jardins a nivelé un peu le terrain mais il n’est pas équipé pour se charger de la remise complète en état. Lors de sa remise en état, il faudra reprendre le terrain pour que l’eau puisse s’évacuer vers le lac lors des épisodes de pluie. ‘’
.  Une chose est certaine, ce n’est pas pour demain ! ‘’Le chantier ne va pas démarrer tout de suite. Il faudra attendre la fin du mois de septembre car le mois d’août n’est pas le moment pour semer le gazon qui serait de nouveau transformé en boue par un orage estival. Depuis la fin de Musilac, la Ville est en contact avec les organisateurs du festival qui l’accompagnent dans ses démarches. On a débriefé ensemble. (Pourquoi cet anglicisme ?). On travaille avec eux sur la reprise de la pelouse.’’
Coluche : ‘’Quand un journal n’en sait pas plus que ça, il devrait fermer sa gueule.’’

Le daubé devrait aller au bout des choses.
Milan Kundera : ‘’Le pouvoir du journaliste ne se fonde pas sur le droit de poser une question, mais sur le droit d’exiger une réponse.’’.
On ne comprend pas tout, quelques exemples.
.  Le premier aixois et la première entreprise venue qui utilise la moindre parcelle d’espace publique est tenu de remplir une autorisation temporaire du domaine public. Ce qui se traduit par une taxe d’occupation. Musilac est-il concerné ? On parle pour l’esplanade de 6 hectares d’espace public. Donc d’une belle somme !
.  Pour occuper les lieux, on suppose qu’il existe un contrat entre la ville et la société privée Musilac. Les remises en état sont-elles prévues et par qui ? Une entreprise de BTP, après un chantier en ville, doit la remise en état des parties publiques qu’elle a dégradées.
.  Les dégradations, selon le daubé, ‘’On observe des trous et des traces laissées par les engins de chantier de l’évènement.’’. Il n’y aurait donc aucune ambiguïté sur le responsable des dégâts : ‘’Musilac’’ !.
.  Entre l’installation de Musilac et la fin de la remise en état, il se passe entre 4 où 5 mois où les touristes et les aixois ne profitent pas de la promenade. Il en est de même pour les diverses exploitations privées sur le site. (Bars, restaurants, jeux d’enfants, etc …) Pourtant les élus nous affirment que le bilan est positif pour la ville.
.  On rappelle que pendant les années Covid, Musilac n’a pas eu lieu. Ce qui n’a pas empêché la ville de grassement subventionner une entreprise privée qui n’a rien produit.
.  On peut lire que ‘’les organisateurs du festival accompagnent la ville dans ses démarches.’’. Ceci peut paraître curieux. Il semble en effet que les intérêts de Musilac et ceux de la ville, quant aux dépenses de remise en état, soient contradictoires. A moins que la ville prenne tout à sa charge.
En conclusion, il semble que les choses ne soient pas claires ! Le daubé n’a pas posé les questions qui intéressent les contribuables. Qui va payer quoi et combien ?

BF

Un lecteur nous écrit: Excellent article. Nous ignorions l'étendue des dégâts causés par la présence de Musilac lors d'un orage sur l'esplanade gazonnée. Et surtout on ignorait le coût de sa réparation.
Vous visez juste. Le seul responsable des dégâts, c'est Musilac. En principe la société organisatrice a dû contracter une assurance couvrant ce genre de problèmes assez répandus. Une déclaration de sinistre aurait donc dû être faite...
Mais le problème c'est que le plus gros "sinistre" d'Aix-les-Bains il siège en permanence à l''hôtel de ville.