En est sorti le film Pentagon Papers de Steven Spielberg, avec en vedette Tom Hanks et Meryl Streep. Une oeuvre considérée comme "un grand film sur la liberté de la presse et comme une icône du journalisme d'investigation"...
Ce
film raconte comment les Pouvoirs américains (Le fameux Etat profond) a
tout tenté pour empêcher, dans les années soixante dix, la
divulgation de preuves établissant que la poursuite de la guerre du
Vietnam était une hérésie essentiellement destinée à détourner
l'attention et à faire travailler les industries de l'armement. Et tant pis pour les inutiles milliers de morts innocents.
Tiens,
voilà qui nous rappelle une autre guerre provoquée par le même Etat
profond américain et que soutien et encourage notre incertain président de
la république... Avec l'argent des citoyens et en prenant le
risque d'une confusion nucléaire.
Il se trouve qu'en 2024, comme
dans les années soixante dix, le fameux Etat profond -auquel macron
obéit- fait tout pour entraver la liberté de la presse, voire pour
l'interdire.
Or si, en 1972, de grands médias américains (NewYork
Times et Washington Post) ont osé braver les interdits et ont défendu la
liberté d'informer, en France, en 2024, la majorité des grands médias continuent
de masquer ce qui saute pourtant aux yeux de la plupart des
observateurs.
Alors, où est le gag?
Le gag c'est que le film Pentagon Papers a été
diffusé ce lundi 26 mars à une heure de grande écoute sur une des
chaines dites publiques, France 3 en l'occurrence. Ce sont pourtant ces mêmes chaînes
qui ont encore des pudeurs de jeunes filles pour dévoiler, à défaut du véritable dessous des cartes, du moins les zones d'ombres
qui entourent les affaires dites sensibles.
On y attend encore la liberté d'informer totale et sans
réserve sur la guerre en Ukraine, sur la situation économique et financière
du pays, sur les comportements erratiques de nos dirigeants ou encore cette
histoire de transgenre qui fait spéculations en même temps que les gorges chaudes dans le reste du monde, qui ridiculise la France et qui embarrasse le pouvoir au point que l'incertain président se permet même de l'évoquer subrepticement dans un micro pour s'en plaindre...
Et si France.tv, après avoir diffusé le film de Spielberg, retrouvait sa liberté totale d'informer?
Post scriptum: Première bonne nouvelle (provisoire) pour la liberté de la presse: une juridiction britannique vient d'autoriser Julian Assange à faire appel de sa condamnation à l'exil aux Etats Unis pour y purger une peine d'une centaine d'années de prison. Rappelons qu'il est reproché à Assange d'avoir révélé des documents démontrant que l'Etat américain aurait couvert des crimes de guerre, notamment en Irak. Et c'est cette Amérique-là qui donne des leçons au monde entier...
Reste qu'on n'a pas entendu beaucoup de journalistes français prendre la défense d'Assange au nom de la liberté d'informer!