Je viens de recevoir par e-mail une lettre d'emmanuel macron. Si, si. Il m'a écrit personnellement. Personnellement comme il l'a fait à quelques centaines de milliers d'électeurs...
En voici le contenu. En italique et en noir. Je me suis juste permis d'y ajouter, à chaud, mes réactions, en bleu. Je ne suis pas sûr qu'il va les lire. Tant pis. Ça défoule.
Cher
Jacques,
Ça ne vous ennuie pas si je ne vous appelle pas cher emmanuel?
Il y a un an jour pour jour, les Français me renouvelaient leur confiance.
Disons plus justement qu'ils ont plutôt rejeté l'autre candidate avec plus de fermeté.
Pour la seconde fois, ils nous confiaient le destin de notre pays,
préférant le progrès au rejet, privilégiant un projet humaniste à tous
les populismes.
Ils NOUS confiaient? A moi aussi? Ça alors. Personne ne m'a rien dit et vous non plus. Attendez, j'arrive.
Conscient des défis qui nous attendaient mais aussi plein d’espoir en
notre peuple, j’ai vécu ce moment avec gravité et humilité.
Euh..? Humilité vous dites? C'est de l'humour je suppose.
À l’issue de cette campagne si singulière, je vous confiais même que « les années à venir ne seraient pas tranquilles ».
Vous ne m'avez rien confié. Je m'y attendais à des jours difficiles.
Les mois qui nous séparent de ce soir de printemps ne l’ont pas été, assurément.
A qui le dites vous?
Mais nous avons tenu.
Tenu quoi?
De toutes nos forces, nous nous sommes engagés pour bâtir un pays plus indépendant dans une Europe plus forte.
Moi, en toute humilité (rires) j'aurais plutôt dit un pays de moins en moins indépendant dans une Europe de plus en plus affaiblie.
Partout en France, vous vous êtes mobilisés pour faire gagner notre projet et convaincre, en métropole comme dans les Outre-mer.
Non, non, pas moi. Je n'ai pas marché.
Du fond du cœur, je veux vous redire ma gratitude et ma reconnaissance.
Puisque je vous dis que je n'y suis pour rien.
Je sais ce que je vous dois. Ce que vous doivent aussi tous nos
compatriotes si profondément attachés au suffrage universel et à nos
institutions démocratiques.
Y a comme une erreur, là. Nos compatriotes ne ME doivent rien. Je n'ai aucune responsabilité dans ce qui arrive. Quant à la démocratie, elle n'est plus qu'un mot galvaudé. Nous sommes depuis six ans dans une autocratie élective..
Je sais aussi les doutes et les inquiétudes qui sont les vôtres.
En ce qui vous concerne je n'en ai plus beaucoup, de doutes.
Rien ne serait pire que de céder aux attaques des populistes ou de
laisser couvrir la voix des progressistes par les cris des démagogues.
C'est qui les progressistes? Ceux qui nous ont endettés comme jamais? Ceux qui nous ont enfermés, masqués, ceux qui ont piqué de force mes compatriotes, privé de leur emploi les réfractaires à la piquouse, bradé nos biens nationaux à l'étranger, encouragé une guerre en Ukraine, coupé les bonnes relations de jadis avec la Russie, laissé entrer des centaines de milliers de migrants illégaux irrespectueux de nos us et de nos coutumes, éborgné et matraqué les celléceux qui manifestaient et ne pensaient pas comme vous......
Rien ne serait pire que de déserter le terrain et ainsi de rester sourds
aux attentes, aux propositions et aux critiques parfois bien légitimes
de nos compatriotes.
Quand vous parlez de rester sourd aux attentes légitimes de nos compatriotes, est-ce votre autocritique que vous commencez?
Dans les semaines qui viennent, comme moi, vous allez à nouveau
sillonner le pays, fiers de ce que vous êtes et de ce que notre pays est
devenu ces six dernières années avec vous et grâce à vous.
Ah, non! De grâce ne m'associez pas à ce que la France est devenue. Je n'y suis pour rien. Je préférais, et de loin, celle d'hier. Voire d'avant hier.
Je veux que vous ayez le courage de dire ce que nous avons le courage de faire.
Parce que céder notre indépendance aux technocrates européens ou à Mc Kinsey vous appelez cela du courage? Moi j'appelle cela la vente à la découpe de la France.
Six années d’engagements tenus et d’action pour améliorer, partout, le
quotidien de nos concitoyens. Six années de réussites françaises et de
succès européens pour le plein emploi, pour une croissance plus verte,
pour des services publics plus forts, pour une Nation plus juste et plus
indépendante. Pour nous.
Mais vous rigolez. En quoi notre quotidien s'est-il amélioré? Où sont les réussites françaises? Dans la vente de nos industries de pointe aux amerloques? Dans la fermeture de nos centrales nucléaires? Dans les moulins à vents inutiles et ruineux qui détruisent nos paysages? Dans la destruction de nos services de santé? Dans les mille milliards de dettes supplémentaires que vous avez créés en six ans? Dans les milliards d'euros que vous avez refilé à votre pote Zélinski pour qu'il continue de faire massacrer son peuple?
Mais vous allez arrêter de nous prendre pour des demeurés?
Fidèlement,
C'est bien ce qui m'inquiète. Que vous me restiez fidèle encore quatre ans.