A propos de Musilac, ne cherchez surtout pas, sur le site internet de la
ville d’Aix-les-Bains, les rapports de la Chambre régionale des comptes de 2016
pour la ville, ni celui de 2018 pour l’OT qui expliquaient comment et
pourquoi l’argent du contribuable disparaissait dans la poche de l’entreprise
privée Musilac; vous n’y trouverez pas, également, le compte rendu du conseil
municipal du 19 juin 2020 qui distribuait joyeusement 200 000€ à Musilac
pour ne rien faire. Etrange disparation de ces documents, sans doute due au
hasard …
Par contre on apprécie nos élus pour leur modernitude sur le site de la
ville. Ils ont remplacé la ‘’contravention’’ par le ‘’forfait post-stationnement’’,
la novlangue orwello-municipale. Pour les pays qui appliquent encore la peine
de mort, pourquoi n’appellerait-on pas ça : ‘’forfait anticipatif
post-vie’’ ?
Que nous dit le cofondateur de
Musilac ?
On rappelle que Dord a essayé de vendre Musilac à Annecy, qui a refusé. Il
est arrivé à le vendre à Chamonix, il n’a eu lieu qu’une saison. Le conseil
départemental a cessé très vite de le subventionner. Il devait y avoir une
bonne raison à tout ça.
Le cofondateur ; ‘’tire la
sonnette d’alarme.’’ ; ‘’on accuse un déficit de 1,2 million d’euros,
c’est du jamais vu.’’ ; ‘’Musilac va mourir, c’était peut-être sa dernière
édition.’’ ; ‘’Il n’y a pas de date prévue pour l’an prochain.’’ ; Êtes-vous
heureux d’avoir remis Musilac sur les rails cette année ? ‘’Oh, que oui ! C’était un plaisir
extraordinaire de permettre à tout le monde de se retrouver, artistes,
musiciens et public.’’. Curieusement, le 11 juillet, c’était ‘’heureux’’,
et le 12 juillet, ‘’Musilac va mourir.’’;
‘’2022 marque sans doute la dernière édition ;’’80 000 billets ont
été vendus, c’est loin des objectifs pour permettre de couvrir les dépenses
logistiques et artistiques sur cinq jours. Il fallait 100 000 billets
vendus.’’ ; ‘’On est très peu soutenu par les pouvoirs publics, à part la
mairie d’Aix-les-Bains, c’est vraiment insuffisant.’’ ; ‘’Il faut voir comment on peut s’en
sortir.’’ ; ‘’Je ne dis pas ça pour faire du chantage ou mettre la pression,
mais vraiment on ne sait pas si Musilac sera là l’année prochaine.’’. Ben
voyons ! Pourtant ça y ressemble beaucoup.
‘’On est très peu soutenu par les pouvoirs publics … ‘’ Sait-il que
l’argent que ceux-ci lui donnent est celui des contribuables ? Pourquoi
faut-il financer une entreprise privée qui ne produit rien et qui n’est même
pas locale ? Il a pris l’habitude de vivre de subventions depuis 20 ans et
à aucun moment il ne se remet en question ! Il a déjà été déficitaire et
ça ne lui a pas servi de leçon. Le mensuel LyonMag pose des questions que le
daubé évite de poser : ‘’l’organisateur n’a-t-il pas eu les yeux plus gros
que le ventre en espérant un nouveau record de présence ? Prévoir 5 jours
n’était-ce pas trop long ? 70 groupes et artistes n’était-ce pas beaucoup trop ?
Combien ‘’d’artistes’’ valaient le déplacement ? Avec le fait de vendre
des billets avant de connaître la liste des ‘’artistes’’, les gens ne se
sentent-ils pas cocus lorsque celle-ci est connue ?’’. A force de taper
dans l’argent public facilement donné par les élus, n’est-il pas devenu un peu
mégalo ?
Pour info, le festival ‘’les vieilles
charrues’’ fait plus de 280 000 entrées, on y voit un grand nombre de
‘’grands’’ artistes internationaux, il ne dure que 4 jours, il a moins
d’artistes, le prix pour 4 jours est de 150€ pour Musilac 205€ et il ne reçoit
aucune subvention !
Dord : ‘’Musilac coûte cher
à la ville !’’.
C’est ce que Dord a déclaré au
Dauphiné Libéré en septembre 2016 . Mais cher, c’est combien ? Et
dire que ça fait des années que nos élus nous disent que ce festival rapporte
de l’argent à la ville d’Aix-les-Bains.
Non, messieurs les élus, il ne coûte
pas cher à la ville, mais aux contribuables !
Nous avons noté au hasard dans la
presse.
. Un conseiller d’opposition : ‘’Musilac a reçu en 2020, pour un festival
qui n’a pas eu lieu, 200 000€ dont on ne trouve aucune trace dans les différents
budgets de la ville.’’ . (En fait payé discrètement par l’Office du
tourisme.). On rappelle que Musilac est une entreprise privée. Son
statut : Unité non employeuse, 2 gérants, 0 salarié ! 200 000€ encaissé pour les deux gérants
pour ne rien faire !!! Pas mal !
. Frugier . L’homme jamais à
court d’idées farfelues et onéreuses qui voulait nous faire faire du surf sur
le lac. ‘’C’est une société privée qui a
été créée uniquement pour Aix-les-Bains, ils ont des frais fixes à rembourser
qui tournent presque intégralement grâce aux subventions.’’. Toutes les
entreprises ont des frais fixes et elles ne vivent pas de subventions.’’ ;
‘’On a donné 200 000€ malgré les 3
millions d’euros de retombées que l’on ne récupérera pas.’’. Les 3 millions
d’euros que l’on nous annonce comme retombées depuis 20 ans n’ont jamais été
justifiés. ‘’Un tel événement suscite des
retombées en terme d’images.’’. Ce qui reste à prouver ! Pendant 3
semaines les touristes n’accèdent plus à l’esplanade …
. M. Ferrari. ‘’Musilac, comme le thermalisme, c’est quand ils ne sont pas là que l’on
se rend compte de l’importance qu’ils ont pour notre ville.’’. Madame, pourquoi
alors avoir vendu notre patrimoine de
70 millions de Chevalley pour 3 millions à Valvital ?
. Aix Avenir, groupe minoritaire et
la chambre régionale des comptes donnent des exemples : ‘’Subventions. En 2006, 375 201€. En
2007, 482 486€. En 2010, 340 000€. En 2011, 340 000€. En 2012,
320 000€. En 2013, 300 000€. ‘’. Dord, tout énervé: ‘’Sans subventions, Musilac meurt !’’. Et le contribuable, il
peut crever ?
. Musilac : ‘’Tout est transparent, tout se fait en très
bonne intelligence : ils maintiennent leur niveau de subvention, ils nous
aident à ne pas mourir. On ne peut pas cracher sur 230 000€ de la ville et
de la région .’’ Ben voyons, on comprend ça. L’ineffable Frugier puisant dans nos poches ‘’Nous avons discuté de cela avec le maire (Beretti), il a choisi de
maintenir la subvention malgré l’annulation.’’. Ont-ils posé la question
aux élus, aux contribuables ? Ces messieurs disposent comme ils
l’entendent de notre argent !
Extraits du rapport de la CRC 2018
pour l’OT :
. ‘’La SARL
Musilac est la principale bénéficiaire des subventions de l’OT .’’
. ‘’L’OT et la SARL Musilac ont conclu des conventions annuelles de
subventionnement.’’.
. ‘’Ces conventions prévoient le versement d’une subvention au titre de
l’aide à l’organisation du festival ; mise en place du matériel nécessaire
à l’aménagement du site, coordination des bénévoles, mise à disposition de
saisonniers pour le montage et démontage des installations. En
contrepartie, la SARL Musilac s’engage à octroyer un certain nombre
d’invitations à l’office du tourisme.’’. Pourrait-on savoir à qui sont
destinées ces invitations gratuites ?
. ‘’Le soutien
de l’OT au festival est important c’est la plus importante subvention versée à
un organisme externe (plus de 65% du montant total des subventions !)
. ‘’La subvention versée ne remplit pas les conditions de subventions
dites ‘’complément de prix’’ en
particulier l’aide doit permettre aux clients de payer un prix inférieur à
celui du marché . ‘’C’est donc à
tort que la subvention est assujettie à la TVA en cours.’’
. ‘’Au titre de contrôle par l’OT, l’organisateur du festival doit
établir un rapport relatif aux conditions d’exécution de la
convention .’’. ‘’Musilac n’établit aucun rapport d’activité annuel dans
les formes prescrites.’’.
. ‘’L’OT doit exiger
la production des rapports d’activité prévus par les conventions et s’assurer
de la conformité de l’emploi des subventions .’’
. ‘’Chaque année l’OT et la SARL Musilac concluent une
convention de partenariat, complétée par un cahier des charges qui mentionne
les obligations d’organisation du festival. Ce document n’est pas tripartite et
la commune d’Aix-les-Bains n’intervient pas directement dans l’organisation du
festival. ‘’.
Beretti s’énerve, mais pas autant qu’il énerve.
Il n’aime pas que Musilac soit soumis au supplice de la question à
travers les aides publiques qui lui sont versées. Mais les contribuables
n’aiment pas être pris pour des vaches à lait par leurs élus, surtout dans des
opérations bourrées d’erreurs, d’incompétence et de suffisance de la part de
ceux-ci. Alors, messieurs Dord, Beretti, Frugier, les rois du franglais
ridicule, on va parler vrai, contrairement à vous :
‘’I want my money back !’’
BF