Je participais samedi dernier à la manifestation
« anti-passe » dans une petite ville de province. Nous étions
peut-être un millier, soit moins de 2% de la population totale de
l’agglomération concernée. Sur notre parcours, rares étaient les gens qui
montraient une marque de solidarité envers notre action. A un moment notre
cortège a fait une halte sur une large place en partie occupée par des
terrasses de bistrots.
Quelques meneurs ont alors entamé de brefs discours ou
des chansons. J’en ai profité pour quitter le groupe et me faufiler entre les
tables, afin de scruter les consommateurs sagement assis devant une
consommation ou faisant leur commande. Certains ont paru vraiment gênés,
certains se sont mêmes levés pour quitter les lieux. D’autres nous regardaient
avec un sourire narquois. D’aucuns n’hésitaient pas à brandir leur QR code d’un
air triomphant devant un serveur venus s’enquérir de leur droit à être servis.
Ils étaient ainsi quelques dizaines, assis, en plein air, fiers de se montrer
en bons petits chiens dociles, tandis que nous étions plusieurs centaines, à
quelques mètres d’eux, à protester contre ces atteintes flagrantes à nos
libertés. J’ai eu un moment envie de leur dire « Réveillez-vous !
Vous n’avez pas compris qu’après les confinements, les auto-attestations
obligatoires, les limitations de déplacement, les couvre-feu, et maintenant le
passe sanitaire, ce sont d’autres restrictions de liberté, d’autres
contraintes, d’autres servitudes, en un
mot d’autres humiliations qui vous attendent ».
Mais je n’ai rien dit. Je savais que j’aurais plaidé dans le désert. Dans une
grande majorité, les Français sont devenus des chiffes molles auxquelles un
pouvoir paranoïaque pourra bientôt tout faire accepter. Jusqu’à la soumission
totale.
Opticon
NB: Un cadre infirmier d’un service gynéco et obstétrique d’un grand hôpital pas
très éloigné de la Savoie me confiait hier, en me demandant de la répercuter,
cette information. « Mon service a vu arriver une jeune femme de 40 ans
enceinte et qui est décédée peu après son admission d’une embolie pulmonaire. C’est
la première fois en dix ans de service dans cet établissement que je vois un
cas semblable. La jeune femme avait été vaccinée quelques jours plus tôt. En ce
moment on voit aussi arriver dans le service des très jeunes filles de 16-18
ans qui souffrent d’atroces douleurs ventrales. C’est également un phénomène
nouveau. Nous avons demandé à notre direction de tirer le signal d’alarme
mais on nous a répliqué que nous n’avions qu’à faire notre travail et à nous
taire. Notre service va bientôt être débordé et le personnel se décourage... ».
Sans commentaire.