LeBeretti nouveau est arrivé, et il est écolo !
Le 22 avril, le daubé nous dévoile sa dernière combine de
portée environnementale et solidaire de campagne électorale. Après avoir saturé
la ville de béton et de bouchons, il va nous coller une éolienne au sommet de
la Dent du Chat. Avec tout le vent que font les élus, on pourrait se passer de
celle-ci.
Notre nouvel écolo, à qui on demandait simplement de
gérer la ville de façon intelligente après les années folles de son
prédécesseur, veut nous fabriquer du compost !
Il est venu et il a vu fabriquer du compost et il a été
très satisfait !
L’idée saugrenue d’en fabriquer à grande échelle lui est
venue, et ayant déjà explosé la dette avec ses emprunts et n’ayant plus de
patrimoine à vendre, il utilise ce que tout bon élu utilise comme méthode pour
cacher la misère : il créé un partenariat public/privé.
Le PPP, un lifting marketing pour une recette éculée : l’économie
subventionnée.
. En 2014, la
commission des lois du Sénat a publié un rapport qui dénonce la formule du PPP
en la qualifiant de ‘’bombe à
retardement’’. La Haute Assemblée évoque les ‘’effets néfastes pour les générations futures’’ en particulier en
raison des ‘’loyers’’ dont doit
s’acquitter l’autorité publique, souvent de très longue durée.
. En 2015, la Cour
des Comptes et les sages dénoncent des partenariats utilisés comme ‘’un moyen de s’affranchir des contraintes
budgétaires qui pèsent sur la collectivité.’’ , tout en prenant des
risques. Les contrats sont signés de façons trop floues qui ne protègent pas
les collectivités locales. Conséquence : ‘’Le contrat PPP ne s’avère pas efficient et peut avoir un impact
important à long terme sur leurs budgets.’’
. Le principe est
simple : un équipement ou une affaire nécessite, pour voir le jour, un
investissement de 10 millions d’euros, mais les recettes d’exploitation ne
peuvent rentabiliser qu’un investissement de 4 millions. Sous le nom ronflant
de PPP, les décideurs publics vont octroyer une subvention de 6 millions et
laisser le privé se débrouiller pour rentabiliser les 4 millions restants.
Comment ça marche ?
Une entreprise privée locale a décidé de lancer une
plateforme capable de traiter et valoriser les déchets verts et alimentaires du
territoire.
Des camions de ramassage Grand Lac vont collecter
régulièrement les restes des repas organiques stockés par les restaurants sur
son territoire. (Marrant que cette idée vienne alors que les restaurants sont
fermés.). Les déchets sont acheminés sur un terrain de l’entreprise, ils sont
mélangés aux déchets végétaux de celle-ci. Mis sous des bâches, au bout de 12
semaines toutes ces matières composent un compost très riche. Celui-ci est mis
en sac prêt à l’emploi et réinjecté (Vendu ?) dans le circuit agricole
local.
Le PPP, moteur du mal-investissement.
De la part des collectivités encore un contresens majeur.
Il s’agit d’un racket sur les contribuables, des investissements qui n’auraient
pas vu le jour sans la subvention ou les aides. Si les investissements ne
couvrent pas les coûts par les flux privés qu’ils génèrent, c’est que la valeur
qu’ils créent est insuffisante.
En conclusion, une seule question .
Cette opération a été imaginée, étudiée, mise au point
par une entreprise privée.
Si l’affaire était rentable, l’entreprise n’aurait-t-elle
pas géré seule tout le processus pour en tirer des bénéfices ?
Les PPP n’ont jamais été des opérations gagnant/gagnant
pour les contribuables, mais perdant/perdant pour ceux-ci.
BF