C'était écrit...
Ci-dessous, c'est un article qui a été mis en ligne sur ce site il y a très exactement un an.
On n'en a pas changé un mot, pas une virgule, pas une illustration.
Devinez alors pourquoi il reprend aujourd'hui toute son actualité?
Article mis en ligne le 29 février 2016
Cette photo, où l’on
voit Dominique Dord, en tenue de ville, chevaucher un vélo, va-t-elle devenir
l’un des symboles de sa présence à Aix en tant que maire ou président de la
communauté d’agglo ? On serait bien tenté de le croire...
A la fin de son premier mandat, pour inaugurer ce qu’il avait décidé d’appeler
une « allée promenade », le député-maire avait convié sa cour à
l’accompagner pour une (brève) parade à vélo sur la toute nouvelle voie.
Huit
ans plus tard, la fameuse allée promenade des bords du lac est devenue une voie des plus urbaines cernée de parkings très souvent encombrés. Car depuis la transformation du Bd Barrier en
impasse et la mise en sens unique du Bd du Port aux Filles, la prétendue allée
promenade est devenue l’unique voie qui permet aux automobilistes de gagner l’esplanade
du lac et d’en repartir. Le coup du vélo, c’était juste pour la presse et les
gogos...
La voie verte
Pourquoi ce rappel ? Eh bien parce qu’en juin dernier Dord avait annoncé que
la CALB allait créer une voie verte pour relier le nord d’Aix-les-Bains au sud de
Brison-Saint-Innocent. Il avait expliqué que la création de cette voie verte était
destinée à permettre aux cyclistes (et un peu aux piétons) de ne plus emprunter
la route départementale étroite et dangereuse. Pour pouvoir réaliser cette voie verte,
Dord avait déclaré qu’il était indispensable de passer par le lotissement de
Cotefort. Et comme la voirie de ce lotissement était privée, Dord avait proposé au
conseil municipal d'en faire entrer sa voirie privée dans le domaine public. Il
avait assuré que cela ne coûterait rien à la Ville car c’était la CALB qui se
chargeait de la réalisation de cette voie verte. Une voie verte, et à cet
endroit, personne ne pouvait refuser cela, et le 14 décembre dernier le conseil
municipal, à l’unanimité, votait comme Dord le souhaitait.
Un mois et demi plus tard, les travaux commençaient. Il n'avait donc fallu que six semaines pour lancer
l’appel d’offre, choisir les entreprises et donner l’ordre d’ouvrir le chantier
de la voie verte. Ça vaut un coup de chapeau! Quand on sait qu’il faut plus de
deux mois pour changer une ampoule de lampadaire après quatre réclamations de
riverains, cette célérité ne manque quand même pas d’étonner. Mais il n’y a pas que cela
d’étonnant...
Au fur et à mesure que les travaux avançaient, des riverains ont commencé à
s’interroger. Apparemment les engins de chantier ne se contentaient pas d’aplanir
le terrain avant d’empierrer la future voie verte mais ils creusaient de
véritables tranchées. Des tranchées qui accueillaient bientôt des buses, des
gaines, des conduites, des regards. Bref, il s’agissait à l'évidence de travaux dits de VRD,
voies et réseaux divers. A savoir l’électricité, l’alimentation en eau potable, l’évacuation des eaux
usées et des eaux pluviales. La preuve en photo :
Ce chantier étant financé par la CALB (et donc par l’ensemble des
contribuables) on était en droit de se demander pourquoi D. Dord avait donné
l’ordre de réaliser de coûteux travaux de VRD sous une voie verte prétendument
destinée à n'accueillir que des cyclistes ou des piétons ainsi que le maire-président
l’avait annoncé à chaque fois à ses collègues pour les inciter à voter.
Alors,
en prenant un peu d’altitude, on peut se demander si cette voie verte ne mènerait pas à l'une des plus belles affaires immobilières en devenir...
La voie verte viabilisée part du lotissement de Cotefort, traverse des terrains vierges et jadis encastrés, pour aboutir au rond-point de Brison.
Tout cela pour des cyclistes? Il y a de quoi perdre les pédales!
à suivre...
Alors, la suite, c'est pour demain.
Et l'on verra à quel point nous avions eu le sens de l'anticipation.