Comment les communes membres de la CALB pourraient-elles éviter de mettre en place chez elles, le 8 décembre 2016,
lors du conseil communautaire, le même coefficient d’emprise au sol que la
ville d’Aix les Bains veut voir appliquer pour elle-même ?
En effet, si l’on en croit la surprenante annonce anticipée faite par la voix du Dauphiné-Libéré du 3 décembre (voir au bas de cet article ), le député-maire de cette ville « va faire voter » à la CALB, dont il est aussi le président en exercice( privilège du cumul des mandats), l’application obligatoire d’un coefficient d’emprise au sol de 0.1 en zone pavillonnaire d’Aix-les-Bains.
A part le fait que les élus des petites communes, membres du conseil communautaire de la CALB sont ainsi, de fait, présentés comme des « godillots » qui vont obligatoirement obéir au doigt et à l’œil à l’ordre du député-maire, il serait impensable que les élus des autres communes membres, qui souffrent aussi de la forte poussée de l’urbanisation, ne demandent pas qu’un tel coefficient soit aussi appliqué sur leur propre territoire !
Certes,
on ne peut pas exclure que le député-maire d’Aix-les-Bains, dans une sorte de
coup de billard à trois bandes, mise justement sur un rejet de sa demande «
révolutionnaire » par des élus voisins qui refuseraient, sous la pression
de leur propre population, le transfert de la poussée urbanistique aixoise, chez
eux, avant 2018, année de la mise en place du PLU intercommunal.
Un tel rejet offrirait ainsi à Dominique DORD un bon moyen de se dédouaner auprès des Aixois en montrant que son initiative a été bloquée par les autres communes et permettrait aux promoteurs immobiliers de poursuivre à volonté leur bétonnage standardisé, et souvent laid, de cette belle ville d’Aix-les-Bains, dont la beauté doit encore beaucoup au charme de bâtiments de style, implantés dans un écrin de verdure.
Il faut souligner ici la suprême escroquerie que constitue ce PLU intercommunal à l’égard des habitants des petites communes voisines d'Aix-les-Bains, puisque son objectif est précisément la diffusion du « béton fou aixois* » dans toutes les communes environnantes.
Pour conclure, il faut noter que si cette proposition de coefficient d'emprise au sol a bien pour objectif d’apporter
une réponse à la colère qui gronde, face à ce béton fou, dans les divers quartiers pavillonnaires
aixois, dont le quartier de Saint-Simon qui se conçoit encore
comme à caractère villageois, elle cherche aussi à atténuer
l’impact désastreux de la révélation par Aixlesbains-lejournal.fr
du 10 novembre, du classement de la gentilhommière de Dominique DORD et de ses
environs, en zone naturelle protégée et donc inconstructible !
Marcel GIRARDIN, Conseiller municipal de Voglans