Allons droit au but ! Le rapporteur du Conseil d’Etat voudrait-il, par ce biais, réintroduire le religieux au sein du domaine public afin de permettre à l’islam de, finalement, imposer aussi sa loi dans l’espace public puisque, par nature, cette religion à vocation à régir tant la sphère publique que la vie privée ?
Quoi de mieux pour cela que de baillonner les milieux chrétiens par une faveur qui leur semblerait ainsi accordée en priorité.
Cette ruse suprême du juge en dernier ressort de l’Administration française permettrait aussi de faire taire les milieux attachés au respect de la laïcité, puisque il s’agirait d’accueillir ces crèches de Noël dans les mairies ou autres lieux publics au nom d’une sensibilité et d’une tradition culturelles et non pas cultuelles.
Subtile et bien fragile
distinction, guère éloignée d’une forme de perversité sémantique. Car comment
ne pas favoriser ainsi une inévitable confusion entre cette magnifique
tradition des Chrétiens à Noël et l’envahissement religieux de l’espace
public ?
Mais si c’était justement cette
confusion que recherchait le rapporteur du Conseil d’Etat et ceux qui, aux plus hauts sommets
de l’Etat cherchent à ouvrir, au nom de l’idéologie du multiculturalisme,
l’espace et les bâtiments publics aux pratiques, traditions et lois
religieuses et surtout à celle qui, des plus militantes et revendicatives, se
considère comme supérieure aux autres : la religion musulmane.
Le Conseil d’Etat ferait là un
mauvais calcul s’il pensait, en suivant ainsi son rapporteur, favoriser l’intégration
des Musulmans. Au contraire, il renforcerait leur sentiment d’être une
population à part lorsque l’on sait, comme l’a montré la récente étude de l’Institut
Montaigne, qu’une majorité d’entre eux souhaitent vivre en France sous le
régime de la loi musulmane (la charia), ou du moins de certaines de ses dispositions, et non pas sous celui de la loi de la République.
On voit bien le danger que cet
arrêt à venir du Conseil d’Etat sur les crèches de Noël représente pour notre
modèle, unique au monde, de laïcité à la française, gage de paix religieuse, où
l’espace public demeure neutre, et où les communautés religieuses affichent et
pratiquent leur foi, essentiellement à l’intérieur des églises, monastères,
temples et mosquées.
Je reste donc sur la vision que
je me suis forgé depuis mon enfance : la
belle crèche de Noël à l’église et à la maison et le buste de Marianne à
la mairie.
La République française, laïque,
doit impérativement continuer à garantir la neutralité de l’espace public, au
nom d’un vivre ensemble, non pas inspiré du désastreux communautarisme
anglo-saxon ou moyen-oriental, mais au nom d'un vivre-ensemble moderne et tourné vers l’avenir du XXIème siècle.
Marcel GIRARDIN
Conseiller municipal
C’est également le sens de mon
combat au sein de la mairie de Voglans pour faire respecter les principes de laïcité
et de neutralité par le service public de la cantine municipale. Vous pouvez consulter le dossier en cliquant sur le lien suivant : "http://www.lebulletinvoglanais.fr/défendre-la-laïcite-à-la-française-à-voglans-comme-ailleurs/"