Voici cinq informations. Une seule est entièrement imaginaire et ne relève que d'un Poisson d'Avril. Saurez-vous retrouver laquelle? Attention, elles paraissent toutes incroyables ou invraisemblables et pourtant quatre sont vraies (sauf erreur ou omission).
L'agglomération d'Aix-les-Bains, pour attirer les touristes qui la boudent depuis des années, a frappé un grand coup. Son président a engagé une société de communication afin de lui trouver LE slogan susceptible de frapper les esprits et de faire venir les visiteurs en masse. Après des semaines d'intenses réflexions et de non moins intenses cogitations, les grands esprits de cette boite de com', qui avaient manifestement tout compris de la problématique et en avaient analysé tous les paramètres afin de les mettre en perspective, ont eu une idée de génie. Désormais la cité lacustre nichée à l'entrée des montagnes savoyardes s'appellerait "La Riviera des Alpes". Las, il semble que les touristes pourraient ne pas comprendre toute la subtilité contenue dans cette trouvaille. Si bien qu'un mois tout juste après le lancement de la "Riviera des Alpes" il se pourrait que cette idée soit déjà en train de faire "plouf" et que, bientôt, voire même avant, on n'entendra plus jamais parler ce ce brillant concept. Une idée qui a pourtant coûté la bagatelle de 175.000 euros aux contribuables locaux.
En 2010, le maire d'Aix les Bains, a estimé que les 28.000 mètres carrés des Thermes Chevalley, ainsi que le terrain constructible environnant, ainsi que la Villa Chevalley, ainsi que la blanchisserie, ainsi que les sources chaudes et froides, ainsi que les cinq kiosques du centre ville, ainsi que le parking derrière le Théâtre de Verdure, ainsi que le parking du Bain Henri IV, ainsi que d'autres babioles, sans oublier un chiffre d'affaire avoisinant les 20 millions d'euros, bref que tout cela ne valait pas plus d'un euro. Deux ans plus tard, le même maire a décidé de racheter, pour 1,2 million d'euros, les anciens Thermes dont il ne sait toujours que faire et dont la seule rénovation coûterait, au bas mot, 40 à 60 millions d'euros.
La Ville d'Aix les Bains a mis au point un système de promotion sociale très original. Ce système permet à un individu, sans compétences particulières et sans emploi connu, de pouvoir bénéficier d'un revenu mensuel de 7.000 euros quasiment net d'impôt. L'originalité de ce système fait que son bénéficiaire n'est pas tenu de respecter des horaires de travail vu qu'il n'est pas vraiment salarié. En contrepartie de ce revenu, il doit simplement satisfaire à quelques obligations comme participer à des réunions, des inaugurations, des cérémonies ou spectacles divers, se faire prendre en photo, serrer des mains ou faire la bise, et boire le coup. Pour cela il disposera en plus d'une voiture gratuite. Pour l'instant ce système est réservé à une seule personne mais rien n'interdit qu'il soit étendu à d'autres. Encore que, s'il existe dans le département ou dans l'agglomération plusieurs postes de conseillers départementaux ou de vice-présidents d'agglo, il n'existe pour l'heure qu'un seul poste de 1er adjoint cumulard dans la ville centre.
Après avoir suggéré que la collectivité locale allait bientôt devenir propriétaire, à la place de l'Etat, du lac du Bourget, le président de l'agglomération a eu une autre idée encore plus révolutionnaire. Considérant que le ski restait l'un des atouts touristiques de la région mais que cette activité était très saisonnière par nature, il a imaginé compléter le ski sur neige par du ski nautique. C'est pourquoi, dès que l'agglomération aura racheté le lac à l'Etat, des travaux seront immédiatement entrepris pour créer sur ce lac une pente suffisante afin de permettre la pratique du ski nautique sans avoir à se faire tracter. Cette question tranchée, il restera à définir si la pente se fera dans le sens nord-sud ou sud-nord. De grands débats en perspective.
En se rendant à la préfecture afin d'y consulter la déclaration de patrimoine de leur député, des électeurs ont été surpris d'apprendre que, contrairement aux idées reçues, la politique n'enrichissait pas son homme, bien au contraire. Après avoir découvert dans quel état misérabiliste vivait l'un de ces députés, ces citoyens étaient même prêts à ouvrir une souscription à son profit. Imaginez que cet homme, en dépit de ses nombreuses obligations, se dit obligé de rouler dans une voiture qui a plus de 20 ans d'âge, la seule qu'il possède. Quant à son domicile familial, il inspire la pitié. Pensez donc, pour la valeur que son propriétaire a officiellement déclarée, on ne pourrait même pas s'acheter un camping car d'occasion. On ne sait pas si, en Savoie, tous les députés sont dans la même situation de détresse financière que leur collègue (que par respect pour sa famille dans la misère, on ne nommera pas) mais si tel est le cas il convient à chacun de réviser les idées reçues sur les élus présumés profiteurs. On comprend mieux désormais pourquoi les parlementaires se sont opposés à ce que leur patrimoine soit publiquement révélé. C'est par pudeur.
Et si vous n'avez pas trouvé...