Dans la mise en ligne de lundi on se demandait pourquoi toutes ces cachoteries autour de la Rotonde et de la société bénéficiaire d'un bail proposé par la mairie. Et l'on citait, entre autres, le mensonge sur la vraie localisation du siège social de la société Anthony ou encore l'omission sur le lien entre cette société et un grand groupe national de restauration et d'animation (Restoleil).
Il restait deux petits détails, là encore en apparence anodins, mais qui vont éclairer d'une autre lueur le pourquoi et le comment de cette affaire.
Lors de la très longue et très lénifiante présentation de la délibération, l'adjointe au commerce (comme si les commerçants avaient besoin d'une adjointe!) avait affirmé que la valeur du loyer commercial avait été fixée conformément à l'avis de France Domaine et que l'accord avait pour but de mettre un terme au différend qui aurait opposé la Ville à la société (confer ci-dessous) :
On verra plus tard ce qu'il en est du présumé "différend" pour ne s'intéresser pour l'heure qu'au fameux avis conforme de France Domaine. C'est par un courrier reçu le 20 novembre que France Domaine avait été sollicitée par le député-maire et c'est par un courrier daté du 8 décembre que le directeur de ce service de l'Etat y avait répondu:
Dans cette réponse, le directeur de France Domaine faisait savoir au maire qu'il n'était pas tenu de lui fournir un avis sur cette opération et que c'était seulement par complaisance qu'il étudierait l'estimation demandée mais seulement quand il en aurait le temps et en tout cas pas pour le 14 décembre, date de la réunion du conseil:
Autrement dit, contrairement à ce que prétendait Marina Ferrari devant ses collègues, France Domaine n'avait pas émis un avis conforme sur la valeur du loyer. Il n'avait même pas émis d'avis du tout.
Pourquoi ce nouveau mensonge? La réponse tient presque dans la dernière partie de la lettre du directeur de France Domaine:
Eh, oui. On découvre que la demande d'avis adressée aux Domaines par le maire concernait davantage la valeur des murs commerciaux (estimation obligatoire en cas de vente) que celle du loyer commercial (estimation superflue quand une collectivité donne à bail). Certes, ce n'était qu'une hypothèse, mais...
Mais l'idée de céder un jour les murs de la Rotonde aurait donc effleuré Dominique Dord et celui-ci ne s'en serait pas vanté? Voilà qui va justifier la suite promise.
En attendant, on ne peut que constater, avec satisfaction, qu'il semble révolu le temps où les moindres désirs du député-maire UMP faisaient tout autant des ordres que désordre dans certains services de l'Etat. Ce "je traiterai votre demande dès lors que le plan de charge du service le permettra" annonce-t-il une évolution des moeurs en faveur de davantage de rigueur et de moins de courbettes au bénéfice de notre agent immobilier local?
On en accepte l'augure.
A suivre...
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